Nombre d'étages : 1½ l'étage de comble est compté comme une moitié d'étage et entre-sol
Matériau dominant : pierre
Type de toit principal : à deux versants
Pour plus d'information sur les caractères physiques du bâtiment, veuillez consulter le relevé des
caractères physiques.
Pierre
:
Moellons de calcaire, majoritairement utilisés lors de la restauration radicale, de provenance indéterminée, peut-être récupérés.
Encadrement des ouvertures : calcaire gris non identifié, employé lors d'une reconstruction à l'identique presque complète.
Ce bâtiment fait partie de l'ensemble suivant :
Maison et entrepôt Edward-William-Gray Histoire de l'ensemble Deux bâtiments, de facture semblable, construits à la même époque par un même propriétaire. On a longtemps désigné cet ensemble par l’appellation « maison Beaudoin », d'après le nom du propriétaire au moment du classement en tant que monument historique en 1969.
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Histoire du bâtiment
Le marchand et shérif Edward-William Gray fait construire ce bâtiment en 1773 alors qu’il habite une maison ancienne adjacente qu’il remplacera ultérieurement. Il s’agit d’une « voûte », « à l'épreuve de feu », qui sert d'entrepôt et de lieu pour la vente à l’encan des marchandises reçues par Gray.
Cet immeuble et la nouvelle maison voisine construite par Gray en 1785 connaîtront une longue histoire commune, le tout appartenant toujours à un seul propriétaire. Toutefois, des transformations réalisées en 1933 sont plus radicales pour ce bâtiment, car il est littéralement éventré pour les besoins d’un terrain de stationnement implanté à l’arrière et comprenant une petite station-service. La restauration du début des années 1970 (peut-être en 1972 dans le cas de cet immeuble particulier), constitue de façon presque intégrale une reconstruction à l’identique.
Voir aussi les informations sur le ou les ensembles dont ce bâtiment fait partie.
Ce bâtiment, comme tout l’ensemble dont il fait partie, présente depuis sa restauration des caractéristiques typiques de la maison urbaine façon Nouvelle-France, tant dans son implantation et sa forme que dans la composition de la façade et dans ses détails.
Malgré cette apparence de maison, cette « voûte » ne servait dès l’origine qu’à des fins commerciales. Pourtant, le sous-sol très apparent et le rez-de-chaussée surélevé disposent chacun d’une entrée qui pourraient suggérer qu’il s’agissait d’une maison de marchand ou d’artisan, avec boutique au sous-sol et habitation à l’étage. Cette « voûte », distincte de la maison avec laquelle elle forme un ensemble, témoigne de l’importance des activités du propriétaire-constructeur, à l’instar d’un Pierre Du Calvet qui possède une maison et une « voûte » mitoyennes à la même époque.
Marché de construction d'un « bâtiment à l'épreuve de feu » : 27 janvier 1773 (notaire P. Mézière).
Fonction(s) d'origine et type particulier
Fonction(s) spécifique(s) :
commerce de gros
entrepôt
Fonction(s) générale(s) :
commerce
Type particulier de bâtiment :
maison urbaine façon Nouvelle-France
Autres travaux – Modifications
Travaux 1 :
Date des travaux : 1933 Modification à la volumétrie verticale du bâtiment.
Remplacement de la toiture à deux versants par un étage à toit plat. Grande ouverture pratiquée au rez-de-chaussée pour créer un passage vers un terrain de stationnement à l’arrière. L’annuaire Lovell’s de 1933 n’indique aucun occupant dans tout l’ensemble; en 1934, le stationnement est ouvert.
Travaux 2 :
Date des travaux : vers 1972 (entre 1969 et 1973) Modification à la volumétrie verticale du bâtiment. Restauration ou recyclage du bâtiment.
Reconstruction à l'identique de l'immeuble ancien, ce qui lui redonne notamment un toit à deux versants. Selon les annuaires Lovell’s, il n’y a aucun occupant dans l’immeuble en 1970, 1971 et 1972 (alors que le stationnement reste ouvert); un bureau de dessin publicitaire y est installé en 1973.
Autres propriétaires ou locataires (sélectif)
Propriétaires :
Succession Edward William Gray (propriétaire du 1810-12-22 au 1828-03-15) Frederick William Ermatinger, neveu et associé de Gray, partageait la maison avec la veuve de Gray avant de devenir propriétaire suite au décès de sa tante.
Séraphino Giraldi (propriétaire du 1828-03-15 au 1869-05-31) Informations biographiques disponibles pour l'année 1849 Giraldi a décédé le 31 mai 1869, et la Banque Jacques-Cartier a acquis la propriété en règlement de dettes.
Adjuteur Carmel (imprimeur) (propriétaire du 1890-05-08 au 1919-03-27) Carmel occupait les lieux à titre de locataire depuis au moins 1880. Après son décès en 1911, sa succession gardait la propriété jusqu'en 1919.
Stephen Langevin (médecin) (propriétaire du 1919-03-27 au 1954-11-26)
Bernard Beaudoin (garagiste) (propriétaire du 1954-11-26 au 1970-05-06) Beaudoin était propriétaire du St Vincent Parking, dont le terrain de stationnement était dans la cour arrière.
Succession Bernard Beaudoin (propriétaire du 1970-05-06 au 1987-01-14)
Locataires :
George-Étienne Cartier (avocat) (locataire de v. 1857 à 1873) Informations biographiques disponibles pour l'année 1849 Le cabinet de droit de Cartier et François Pominville occupait le rez-de-chaussée du numéro 31 rue Saint-Vincent.
Protections patrimoniales du bâtiment
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par les statuts suivants :
Immeuble patrimonial classé sous le nom de Maison Beaudoin Anciennement un monument historique classé (1969-06-04) (juridiction provinciale)
Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré). Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivante :
Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Vieux-Montréal (juridiction municipale)