En l'absence d'une mention de confirmation, l’identification « pierre grise de Montréal [calcaire] » est présumée d’après l’apparence et l’époque d’utilisation.
Ensemble Simon-Valois Histoire de l'ensemble Vestiges d'une maison-magasin et d'un autre immeuble construits en 1850, rue Saint-Paul et rue de la Commune, ainsi que l'immeuble plus vaste constitué en 1858-1859 en y intégrant les deux premiers.
Cliquez sur le nom de l'ensemble pour obtenir la liste des bâtiments de cet ensemble.
Avertissement :
Les façades donnant sur les rues Saint-Paul et de la Commune sont celles d'une maison-magasin et d'un entrepôt, construits en 1850 et fusionnés en un seul magasin-entrepôt fort probablement en 1858.
Histoire du bâtiment
Tout indique que Simon Valois et l'entreprise E. Hudon & fils font relier en 1858-1859 une maison-magasin et un autre bâtiment bâtis huit ans plus tôt pour former cet immeuble qui aura une fonctionnalité de magasin-entrepôt, mais dont les façades seront celles des bâtiments antérieurs. Propriétaire de l'emplacement depuis 1840, Valois avait fait construire, après un incendie au printemps 1850, une maison-magasin de trois étages vouée au commerce et à l'habitation, rue Saint-Paul, ainsi qu'un immeuble de quatre étages sur la rue des Commissaires (rue de la Commune).
En septembre 1858, l'entreprise E. Hudon Fils & Cie loue les deux bâtiments pour le 1er mai suivant et s'engage d'ici-là à les rénover. C'est fort probablement à ce moment que les deux immeubles sont fusionnés en un seul, couvrant tout le lot et coiffé d'un toit à deux longs versants (sans lucarnes) qui est visible sur des vues de la ville de l'époque. Le nouveau magasin-entrepôt à vocation exclusivement commerciale abrite au cours du XIXe siècle essentiellement des firmes marchandes qui ont pignon sur rue à l'une ou l'autre des extrémités du bâtiment. Le marchand de cuir Siméon Delorme s'installe notamment (rue Saint-Paul) pendant plus de trente ans à compter de 1872. Sa présence coïncide peut-être avec l'ajout (entre 1872 et 1882) d'un comble mansardé, doté de brisis à lucarnes, qui remplace le toit à deux versants.
Au début du XXe siècle, l'immeuble change de vocation pour servir à la fabrication de produits manufacturés. En 1905, il est occupé en entier par un fabricant de bottes et de souliers. En novembre 1912, les héritiers de Valois vendent la propriété. Celle-ci sert toujours pendant une soixantaine d'années de lieu de fabrication et d'entreposage notamment pour des compagnies d'importation. Vers 1925 (entre 1918 et 1940), le bâtiment est recouvert d'un toit plat, ce qui se voit dans la partie supérieure des façades, sans ajouter d'étage utile.
Depuis les années 1970 et encore en 2015, le bâtiment est l'hôte des Deux Pierrots, une « boîte à chanson » devenue « boîte à spectacles ».
Voir aussi les informations sur le ou les ensembles dont ce bâtiment fait partie.
Simon Valois (bourgeois) (propriétaire de 1840 à v. 1870) Simon Valois achète des héritiers Douaire Bondy leurs parts respectives de l'emplacement réunifié en 1840. Il décède entre 1866 et 1870. Sa succession est propriétaire de l'immeuble jusqu'au 8 novembre 1912.
Locataire ou autre usager d'origine :
E. Hudon Fils & Cie (marchands de dry goods) (locataire du 1858-09-17 à 1870) Informations disponibles pour l'année 1873 L'entreprise occupe l'immeuble sans payer de loyer du 17 septembre 1858 au 1er mai 1859. Elle doit cependant effectuer une série de rénovations mentionnées dans le bail et laisser jouir d'une partie de l'entrepôt par un nommé Dufresne.
Commentaire sur la construction
Dans un bail passé entre Simon Valois et E. Hudon Fils & Cie le 17 septembre 1858, l'entreprise s'engage à entreprendre plusieurs rénovations aux bâtiments existants notamment, et c'est ce qui laisse croire à la fusion des immeubles : démolir quatre murs de brique, relever et rehausser les pignons des maisons contiguës à une hauteur convenable pour les murs, faire toute la charpente nécessaire avec soliveaux pour remplacer les murs démolis, faire quatre colonnes en fonte à chaque étage pour support et refaire à neuf le plancher de l'étage de la rue des Commissaires sur toute la surface de la cour (notaire J.H. Jobin).
Une photographie de la ville prise en 1859 permet de voir une grande toiture à deux versants recouverte de tôle, sans lucarnes, immédiatement au-dessus du dernier étage en pierre.
Fonction(s) d'origine et type particulier
Fonction(s) générale(s) :
commerce
Autres travaux – Modifications
Travaux 1 :
Date des travaux : vers 1880 (entre 1872 et 1882) Modification à la volumétrie verticale du bâtiment.
L'immeuble est augmenté d'un étage de comble coiffé d'un toit brisé apparemment presque plat dans sa partie centrale; les brisis sont munis de lucarnes, dont une plus grande au centre. Une vue du secteur prise vers 1872 montre encore le toit mis en place en 1858 puis une autre vue, prise entre 1878 et 1882, permet de voir la nouvelle toiture.
Travaux 2 :
Date des travaux : vers 1925 (entre 1918 et 1940) Modification à la volumétrie verticale du bâtiment. Ajout d'un ou de plusieurs étages au bâtiment. Disparition d'une toiture en pente ou mansardée.
Un nouveau toit plat recouvre tout le bâtiment sans faire disparaître les brisis du comble mansardé. La partie supérieure de chaque façade s'en trouve modifiée. Les plans d'occupation du sol du secteur (produits à des fins d'assurances) permettent de situer ces travaux entre 1918 et 1940.
Autres propriétaires ou locataires (sélectif)
Locataires :
Siméon Delorme (marchand de cuir) (locataire de 1872 à 1904)
Protections patrimoniales du bâtiment
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré). Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivante :
Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Vieux-Montréal (juridiction municipale)