En l'absence d'une mention de confirmation, l’identification « pierre grise de Montréal [calcaire] » est présumée d’après l’apparence et l’époque d’utilisation.
Auberge-restaurant Pierre-Du Calvet Histoire de l'ensemble L'ensemble comprend la maison Du Calvet, un immeuble voisin, rue Saint-Paul, comprenant des vestiges d'un bâtiment ayant appartenu à Du Calvet, ainsi qu’une autre maison adjacente, rue de Bonsecours.
Cliquez sur le nom de l'ensemble pour obtenir la liste des bâtiments de cet ensemble.
Avertissement :
L'immeuble Pierre-Du Calvet (1768), à partir duquel cette maison-magasin a été construite en 1832, fait l'objet d'une autre fiche de bâtiment en tant que vestige (peu visible de la rue).
Histoire du bâtiment
Samuel Davies fait réaliser cette maison-magasin en 1832 à partir d'un bâtiment construit en 1768 par Pierre du Calvet. En mars 1832, il se porte acquéreur du bâtiment en place alors occupé par un tavernier. En plus des travaux intérieurs qui divisent notamment le bâtiment en deux logements, Davies fait reconstruire la façade en prévoyant deux grandes fenêtres − on en compte trois aujourd'hui au rez-de-chaussée : y a-t-il correction du projet en cours de chantier ou modification plus tardive? La nouvelle maison-magasin sert à tout le moins à des fins commerciales et résidentielles. De 1847 à 1851, le brasseur Daniel Gorrie qui en est alors propriétaire loue la majeure partie du bâtiment à un épicier qui combine commerce et habitation dans l'immeuble.
Les héritiers de Daniel Gorrie se départissent de la propriété en 1873, en même temps que le bâtiment voisin cédé à un autre acheteur, tandis que la double vocation se maintient, et ce, au moins jusqu'aux années 1960. Au XIXe siècle, alors que certains petits commerçants, dont des épiciers et des aubergistes, tiennent leurs commerces au rez-de-chaussée et résident aux étages, d'autres ne font qu'y habiter. En 1911, Philomène Giroux, épouse de Thomas Simard, un marchand de provisions, acquiert le bâtiment qu'elle possède jusqu'à son décès en 1935. Ses héritiers font démolir l'étage de comble et couvrir l'immeuble d'un toit plat vers 1945. Du début du XXe siècle et jusqu'aux années 1960, le rez-de-chaussée du bâtiment est occupé par des commerces et les étages logent des petits travailleurs.
En 1962, le bâtiment est acquis par la famille Trottier qui rénove l’immeuble, y emménage et y ouvre le restaurant Les Filles du Roy. À compter de 1998, l’immeuble et les dépendances ajoutées graduellement dans la cour depuis la fin du XIXe siècle, font partie de l’établissement hôtelier Pierre-Du Calvet. Divers travaux de restauration sont effectués.
Voir aussi les informations sur le ou les ensembles dont ce bâtiment fait partie.
Ce bâtiment présente les caractéristiques fondamentales d'une maison-magasin, à commencer par les larges ouvertures du rez-de-chaussée pouvant servir de vitrines (devanture commerciale possiblement modifiée au XIXe siècle cependant). L'appareil de pierre taillée, lisse et régulier, avec des assises de hauteur moyenne et des joints maigres, est également typique. La chaîne harpée à bossages (à gauche) apporte quant à elle une note classique; elle trouve sa contrepartie à l'extrémité opposée de la maison-magasin de droite construite par le même propriétaire l'année suivante. Les châssis de bois à carreaux rappellent ce que pouvait être l'apparence des fenêtres à l'origine. Les murs-pignons rappellent quant à eux l'ancienne toiture à deux versants, certainement percée de lucarnes; la forme particulière du pignon mitoyen de droite, en pierre taillée, serait dûe à la lucarne continue du bâtiment voisin construit l'année suivante. Les consoles (incluant celle de gauche refaite récemment) évoquent par ailleurs les hauts pignons découverts des anciens murs coupe-feu. Les ouvertures du rez-de-chaussée ont pu être modifiées à travers le temps, mais il est aussi possible qu'il y ait eu trois portes d'entrée et trois grandes fenêtres-vitrines dès la construction, même s'il n'y avait que deux logements. L'accès à la cour arrière aurait quant à lui été longtemps assuré par la porte cochère de l'immeuble de droite.
Construction initiale
Date de construction :
1832
Concepteur de la construction :
André Auclair (maître maçon)
Propriétaire constructeur
:
Samuel Davies (propriétaire du 1832-03-13 au 1835-02-17)
Commentaire sur la construction
La maison-magasin est créée en modifiant un immeuble déjà en place : division en deux logements et nouvelle façade (entente avec le charpentier et menuisier James Ilsley, notaire P. Lukin, 4 avril 1832; entente avec le maître maçon André Auclair, notaire J.P. Grant, 29 mai 1832). Voir l'immeuble Pierre-Du Calvet (1768), considéré ici comme un vestige, pour la construction antérieure dont proviendrait les murs-pignons en moellon ainsi que d'autres composantes non visibles de l'extérieur.
Fonction(s) d'origine et type particulier
Fonction(s) générale(s) :
commerce
habitation
Type particulier de bâtiment :
maison-magasin
Autres travaux – Modifications
Travaux 1 :
Date des travaux : vers 1945 (entre 1940 et 1950) Modification à la volumétrie verticale du bâtiment. Disparition d'une toiture en pente ou mansardée.
L'ancien étage de comble et son toit à deux versants sont remplacés par un toit plat. Des plans d'occupation du sol de 1940 et 1950 permettent de constater ce changement.
Autres propriétaires ou locataires (sélectif)
Propriétaires :
Philomène Giroux (propriétaire du 1911-02-09 au 1935-06-14) Philomène Giroux, épouse de Thomas Simard, décède le 14 juin 1935 et ses héritiers demeurent en possession de l'immeuble jusqu'au 3 mai 1963.
Famille de Jean-J. Trottier et Gertrude Beaupré-Trottier (propriétaire à partir de 1962)
Protections patrimoniales du bâtiment
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré). Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivante :
Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Vieux-Montréal (juridiction municipale)