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caractères physiques.
Pierre
:
Premier niveau et éléments décoratifs : grès rose de Perth, Ontario.
Ce bâtiment fait partie des ensembles suivants :
Immeuble du CCMM et façades anciennes L'immeuble de bureaux du Centre de commerce mondial de Montréal (CCMM), construit de part et d'autre de la ruelle des Fortifications, intègre les vestiges de plusieurs bâtiments anciens.
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Avertissement :
Ce bâtiment est un vestige. Seule la façade de l'édifice d'origine a été
conservée.
Histoire du bâtiment
L'édifice Wilson, conçu par les architectes Edward C. et John W. Hopkins, est construit en 1888-1889. Le fabricant d'articles de papier James Crockett Wilson, qui a déjà pignon sur la rue Craig, achète cette propriété en 1884. Les trois maisons en brique de deux étages qui s’y trouvent, une sur la rue Craig et deux sur la ruelle des Fortifications, sont détruites en 1888 dès l'amorce des travaux de construction. L'édifice Wilson constitue, avec son ascenseur pour passagers et ses sept étages, l'un des édifices les plus hauts et les plus modernes de la métropole.
Tous les étages sont occupés au début par la James C. Wilson Co. Des salles de montre et les bureaux de l'administration sont aménagés au rez-de-chaussée tandis que les étages supérieurs servent à l'entreposage et à la production de sacs, enveloppes et autres produits du papier. Il s’agit en somme d’un magasin-entrepôt.
En 1914, la compagnie J.C. Wilson Co. déménage sur la rue Saint-Alexandre et est remplacée par la Gault Brothers and Co., des importants grossistes de tissus, d’articles de mercerie et de produits divers (dry goods). Le commerce des Gault occupe tous les étages de l'édifice. Après le départ de cette entreprise au début des années 1920, l’immeuble, vendu par la succession Wilson en 1942, abrite de nombreux locataires.
Entre 1987 et 1991, l'édifice est presque entièrement démoli durant les travaux de construction du Centre de commerce mondial. Seule la façade est intégrée au complexe. Elle a fait l'objet d'une restauration complète, retrouvant entre autres sa tour pyramidale détruite vers la fin des années 1960.
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Ce vestige, intégré au Centre de commerce mondial de Montréal, constituait la seule façade sur rue de cet édifice. L’édifice de sept étages se distingue aisément par sa haute tourelle – avec horloge surmontée d’un toit pyramidal – qui domine l’édifice. Il est coiffé d’un faux toit brisé qui masque, aujourd’hui comme à l’origine, un toit plat. La façade comprend des parements de pierre à bossages rustiques (rez-de-chaussée et éléments décoratifs), de brique rouge et de grès rouge. Les anciens murs latéraux mitoyens, aveugles et dégagés en partie à l’époque, servent aujourd’hui de murs séparateurs coupe-feu dans le Centre de commerce mondial. L’édifice possédait des caractéristiques des premiers immeubles de bureaux en hauteur, notamment son nombre d’étages, son vocabulaire architectural et son ascenseur. La structure d’acier n’étant pas encore employée, d’épais murs de maçonnerie de 24 pouces à la base soutenaient l’édifice.
La façade est divisée en trois sections verticales. La travée centrale légèrement en saillie, complétée de chaque côté par deux travées de doubles baies, apparaît comme une tour d’horloge dominant cette composition symétrique. En incluant le niveau du brisis décoratif, on compte par ailleurs quatre sections horizontales, la corniche à mi-parcours brisant particulièrement l’effet de hauteur. Si la symétrie peut paraître d’esprit classique, le porche monumental à profonde embrasure, la polychromie et les bossages rustiques sont empruntés au langage néo-roman de l’architecte américain Henry Hobson Richardson. Les clefs en saillie des arcs cintrés du sommet sont toutefois d’inspiration classique, ce type de clef étant absent de l’architecture romane. Par ailleurs, la façade comprend des panneaux décoratifs en grès rouge, typiques des années 1880 et 1890, à motifs médiévaux, classiques ou hybrides. Ils comprennent un dragon, un masque de reine ou de déesse, un autre de satyre, de faune ou de diable, des dauphins ou des poissons, des rinceaux et divers feuillages. Enfin, le faux brisis du sommet rappelle encore l’influence de l’architecture française du Second Empire. Il s’agit en somme d’une composition éclectique bien de son temps.
L’architecture de l’édifice évoque assez peu sa fonction de magasin-entrepôt avec production manufacturière. Les grandes fenêtres du rez-de-chaussée rappellent les salles de montre de l’entreprise d’origine et l’usage de la brique rouge, apparentée à l’architecture industrielle, évoquerait la fonction manufacturière. Sa hauteur, son portail monumental, son exubérante ornementation et sa haute tourelle laissent plutôt croire à un siège social avec des bureaux.
James C. Wilson (propriétaire du 1884-05-08 à 1899) Informations biographiques disponibles pour l'année 1895 Propriétaire-occupant (James C. Wilson & Co., de 1889 à 1914). James C. Wilson décède en 1899. Sa succession conserve la propriété jusqu'en 1942.
Commentaire sur la construction
Lambert et Lemire (1977) donnent 1889 comme date de construction, date reprise dans l'inventaire de 1980. Deux sources secondaires subséquentes (CUM et Pinard) ont donné 1880 comme date, vraisemblablement à partir d'une simple erreur de transcription. La date de 1880 a été reprise ici, dans l'inventaire Web, pendant un certain temps. Le retour aux sources primaires confirme le travail de Lambert et Lemire mais fait remonter les travaux de construction au début de l'année 1888 (correction faite en octobre 2001).
Fonction(s) d'origine et type particulier
Fonction(s) spécifique(s) :
fabrique (mécanisée) Les 2e, 3e et 4e étages servent d'entrepôt. La production se retrouve aux étages supérieurs. On note aussi la présence de matériel d'imprimerie.
administration d'entreprise On retrouve au rez-de-chaussée des salles de montre et l'administration.
Fonction(s) générale(s) :
fabrication
bureaux
Autres travaux – Modifications
Travaux 1 :
Date des travaux : 1987-1991 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment. Modification à la volumétrie verticale du bâtiment. Démolition partielle du bâtiment. Ces travaux concernent un vestige ancien intégré au bâtiment actuel. Restauration ou recyclage du bâtiment.
L'édifice est détruit, à l'exception de la façade qui est intégrée au Centre de commerce mondial. La tour pyramidale qui coiffe le sommet de la façade, éliminée entre 1964 et 1974, est reconstruite.
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré). Anciennement un arrondissement historique (1995-04-26) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivante :
Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Vieux-Montréal (juridiction municipale)