En l'absence d'une mention de confirmation, l’identification « pierre grise de Montréal [calcaire] » est présumée d’après l’apparence et l’époque d’utilisation.
Ce bâtiment fait partie des ensembles suivants :
Ensemble Viger-Cherrier Histoire de l'ensemble Cet ensemble historique et géographique plutôt qu'architectural est composé de huit bâtiments construits entre 1800 et 1880 aux alentours de la rue Saint-Amable par la famille Viger-Cherrier. Six de ces bâtiments ont été restaurés dans les années 1960.
Maisons Marie-Pierre-Viger Histoire de l'ensemble Deux maisons du côté sud-est de la rue Saint-Amable et vestige d'une maison construite de l'autre côté de la rue à l'angle de la rue Saint-Vincent, construites à un an d'intervalle pour Marie-Pierre-Viger, fille de Denis Viger et Perrine-Charles Cherrier.
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Avertissement :
Ce bâtiment est un vestige.
Histoire du bâtiment
Ce vestige est le seul rappel d’une rangée de trois maisons de deux étages (incluant le rez-de-chaussée), construites en 1818 par Marie-Perrine Viger et qui longeaient le côté nord-ouest de la rue Saint-Amable. Ayant acquis le terrain à la suite d’un partage des immeubles appartenant à son père, Viger engage l’entrepreneur Charles-Simon Delorme pour réaliser la construction. En novembre 1818, Ann Brown, veuve de Charles Arnoldi, devient la première résidante, mais elle n’y reste que cinq mois.
Par la suite, la maison sert de résidence pour des locataires aux occupations diverses, vraisemblablement jusqu’au milieu des années 1830. Au moins à partir de 1842, Côme-Séraphin Cherrier, avocat et procureur de son cousin Denis-Benjamin Viger, profite de la proximité du palais de justice pour y installer son cabinet de droit au rez-de-chaussée jusqu’à sa retraite au début des années 1880. Après le décès de leur père, Philomène-Charlotte et Marie-Josephte Cherrier reçoivent la maison en héritage. Pendant les années 1890, on y trouve une pension.
En 1895, le grand commerce de provisions en gros Charles Langlois & Compagnie loue la propriété et il intègre les murs de la maison dans un entrepôt frigorifique de grande dimension construit conjointement avec les héritières Cherrier (les deux filles de Côme-Séraphin Cherrier) entre 1896 et 1898, dans le cadre d'une entente à long terme. La toiture d'origine disparaît alors et plusieurs ouvertures sont condamnées ou modifiées. L'entrepôt frigorifique demeurera longtemps la propriété des Cherrier et de leurs héritiers mais l'entreprise de Langlois (Gunn-Langlois à compter de 1901) construira et sera propriétaire d'une adjonction de grande envergure (1904). Le tout sera démoli dans les années 2010, sauf les murs de la maison ancienne.
De 2014 à 2016, un hôtel est construit en lieu et place de l'ancien entrepôt démoli. Les vestiges de l'ancienne maison sont toutefois conservés et mis en valeur dans le nouveau projet.
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Ce vestige, tel que restauré en 2015, témoigne de l'ancienne maison urbaine façon Nouvelle-France comme on en construisait encore au début du XIXe siècle. Les caractéristiques essentielles en sont les murs en moellons et les encadrements en pierre taillée.
Marie-Perrine Viger (propriétaire du 1814-06-14 à 1820) Marie-Perrine Viger acquiert cette propriété à la suite d’un partage de la succession de son père, Denis Viger, en 1814. Elle décède en 1820 et sa mère, Perrine-Charles Cherrier, et son frère, Denis-Benjamin, héritent de ses biens.
Locataire ou autre usager d'origine :
Ann Brown (locataire du 1818-12-01 au 1819-05-01) Ann Brown est la veuve de Charles Arnoldi, orfèvre.
Commentaire sur la construction
Construction d'une maison de deux étages de pierres coiffé d'un toit à versant.
Marché de construction : 8 juin 1818 (notaire C. Prévost).
Fonction(s) d'origine et type particulier
Fonction(s) générale(s) :
habitation
Type particulier de bâtiment :
maison urbaine façon Nouvelle-France
Autres travaux – Modifications
Travaux 1 :
Date des travaux : 1896 Modification à la volumétrie verticale du bâtiment. Disparition d'une toiture en pente ou mansardée. Démolition partielle du bâtiment. Ces travaux concernent un vestige ancien intégré au bâtiment actuel.
Démolition de la structure interne du bâtiment, et intégration des murs de façade au futur entrepôt frigorifique Cherrier. Disparition de la toiture en pente et des pignons. La construction de l'entrepôt frigorifique sur le lot où se trouve ce vestige s'est poursuivie jusqu'en 1899.
Côme-Séraphin Cherrier (avocat) (propriétaire du 1861-02-13 au 1885-04-21) Informations biographiques disponibles pour l'année 1873 Le cabinet de Côme-Séraphin Cherrier se trouve dans cette maison au moins à partir de 1842. Cherrier est cousin germain de Denis-Benjamin Viger et son unique héritier. Après le décès de Cherrier en 1885, sa succession conserve la propriété jusqu’au 16 novembre 1942.
Protections patrimoniales du bâtiment
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré). Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivante :
Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Vieux-Montréal (juridiction municipale)
Numéros de référence
Bâtiment
:
0040-66-0401-02
Propriété
:
0040-66-0401 Fiche 2 de 1 sur cette propriété
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