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FICHE D'UN BÂTIMENT 
Identification  
Cliquez sur l'image, pour une version agrandie.
 
Le vestige de façade, avec de nouvelles fenêtres.
©Denis Tremblay, 2007
 
L'arrière de la façade.
©Denis Tremblay, 2015
 
Le bâtiment barricadé, vers 1965.
Ville de Montréal, Division du patrimoine, dossiers de bâtiments (angle nord-est, place Jacques-Cartier/ rue Saint-Paul).
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Nom du bâtiment :

Maison-magasin Augustin-Perrault

Autre appellation :
  • Jardin Nelson
  • Maison Benoît
Adresse civique :
Construction et  
modifications majeures :

1845/ 1971-1980/ 1997 

Plans de localisation :
Caractères physiques :
  • Matériau dominant : pierre

Pour plus d'information sur les caractères physiques du bâtiment, veuillez consulter le relevé des caractères physiques.

Pierre :

En l'absence d'une mention de confirmation, l’identification « pierre grise de Montréal [calcaire] » est présumée d’après l’apparence et l’époque d’utilisation.

Ce bâtiment fait partie
de l'ensemble suivant :
  • Immeubles Parthenais-Perrault
    Histoire de l'ensemble
    Deux maisons construites au début des années 1810 par les mêmes propriétaires associés et apparentés, au coin nord-est de la rue Saint-Paul et de la place Jacques-Cartier, auquelles s’ajoutent les vestiges d’une maison-magasin bâtie par l'un d'eux en 1845.

Cliquez sur le nom de l'ensemble pour obtenir la liste des bâtiments de cet ensemble.

Avertissement :

 Ce bâtiment est un vestige.
Dans le rôle foncier de Montréal, l'adresse de ce vestige est attribuée à une propriété qui comprend aussi l'immeuble situé au 407-413, place Jacques-Cartier, sans que ce soit mentionné.

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Histoire du bâtiment  
 

En 1845-1846, Augustin Perrault fait construire cette maison-magasin sur une partie toujours vacante d’un terrain qu’il a acquis avec son beau-père, Louis Parthenais, en 1812. Il engage l’entrepreneur Augustin Laberge pour effectuer les travaux. Les premiers occupants y installent leur commerce et leur résidence à la fin de 1845 ou au début de 1846 : le médecin Pierre-Étienne Picault occupe la partie gauche et Peter Murphy, marchand de ferronnerie, loge dans la partie droite.

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, l’immeuble sert au commerce et parfois une partie des étages à l’habitation. Des marchands, principalement de ferronnerie et de dry goods (tissus, mercerie et autres produits), s’y succèdent. À compter de la première décennie du XXe siècle, des marchands de farine et de grains occupent tout le bâtiment dont Henri Lauzon qui marque son histoire de 1924 à 1960.

En 1961 la Ville de Montréal exproprie la propriété afin d’aménager un stationnement dans le quadrilatère borné par les rues Le Royer, Gosford et Saint-Paul et la place Jacques-Cartier. À la suite de la reconnaissance du Vieux-Montréal comme arrondissement historique en 1964, la Ville abandonne son projet. En 1966, elle cède l’immeuble par bail emphythéotique. Bien que ce bail oblige le détenteur à restaurer le bâtiment, celui-ci se dégrade progressivement nécessitant des démolitions partielles successives au cours des années 1970. En 1980, il ne reste plus que la façade du rez-de-chaussée. Un nouveau bail emphytéotique est consenti cette année-là à Pierre Benoît (d'Hôtel Nelson Inc.); ce bail est ensuite annulé et Benoît achète l'emplacement en 1991. Il fait reconstruire la façade en 1997 pour les besoins d'un restaurant-terrasse. La propriété et l'entreprise Hôtel Nelson Inc. sont cédés la même année. Le nom du restaurant-terrasse Jardin Nelson est inscrit sur la façade reconstruite. L'établissement s'y trouve toujours en 2015, occupant presque tout l'ensemble historique Parthenais-Perrault.

Voir aussi les informations sur le ou les ensembles dont ce bâtiment fait partie.

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Le vestige vers 1967.
Ville de Montréal [VMN-994], reproduit dans Catalogue d'iconographie, 1992.
 
Le vestige sans fenêtres.
photographie Denis Tremblay, 1998
 
Architecture  
 

Le vestige restauré présente les caractéristiques d'une façade typique de maison-magasin des années 1840 comprenant des vitrines au rez-de-chaussée, un parement de pierre taillée à hautes assises et à joints maigres aux étages ainsi que des fenêtres régulières pour les appartements. Sont également présents les pilastres et entablement de la devanture commerciale, ces habituelles composantes d'esprit néoclassique. Les consoles aux extrémités de la corniche rappellent aussi des murs coupe-feu à pignon découvert. D'un point de vue fonctionnel plus précis, les distances variées entre les pilastres rappellent la présence de vitrines et de deux ou trois entrées distinctes desservant le rez-de-chaussée et les étages ainsi que, peut-être, une ancienne entrée cochère.

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Construction initiale  
 
Date de construction :

1845

Concepteur de la construction :
  • Augustin Laberge
    (charpentier et entrepreneur)
Propriétaire constructeur :
  • Augustin Perrault (marchand de potasse)
    (propriétaire du 1812-03-25du 1812-03-25)
    En 1812, Augustin Perrault acquiert conjointement avec son beau-père, Louis Parthenais, un plus grand terrain sur lequel ils font construire deux maisons, laissant l’actuel emplacement vacant. Suivant le décès de Parthenais en 1834 et le règlement de sa succession, Perrault achète les parts de ses cohéritiers le 21 décembre 1841, devenant ainsi le seul propriétaire. En 1855, il donne l’actuelle maison-magasin à sa fille, Rose-Anne, épouse de Jean-Adolphe Gravel, libraire.
Locataire ou autre
usager d'origine :
Commentaire sur la construction

En mai 1845, Augustin Perrault porte plainte contre Augustin Laberge, maître menuisier et entrepreneur, disant que ce dernier n’a pas respecté les conventions sous seing privé faites entre eux pour la construction d’un bâtiment sur le terrain de Perrault près du Marché Neuf (place Jacques-Cartier). Les travaux, sans plus ample description, auraient dû être complétés pour le premier juin 1845. Selon des baux signés au mois de juillet 1845, des locataires auront droit d’occuper les lieux loués dès qu’ils seront prêts, mais au plus tard le premier mai 1846. L'un d’eux, Peter Murphy, marchand de ferronnerie, devra vendre et fournir tout le fer blanc nécessaire pour la couverture du bâtiment. (protêt, 30 mai 1845; baux, 24 juillet 1845; notaire J.H. Jobin).

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Fonction(s) d'origine et type particulier  
 
Fonction(s) générale(s) :
  • habitation
  • commerce
Type particulier de bâtiment :
  • maison-magasin
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Autres travaux – Modifications  
 
Travaux 1 :
    Date des travaux : 1971-1980
    Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
    Modification à la volumétrie verticale du bâtiment.
    Démolition partielle du bâtiment.

    Démolition progressive du bâtiment à cause d’une dégradation continuelle. Le comble est enlevé en 1971 et à la fin de la décennie on démolit la façade et la charpente des étages pour ne conserver que la façade. Les niveaux supérieurs du vestige sont aussi enlevés et conservés. En 1975, la Ville de Montréal prépare des plans en vue d'une consolidation de la façade, mais le projet est abandonné et elle consent un nouveau bail en 1980.
Travaux 2 :
    Date des travaux : 1997
    Modification à la volumétrie verticale du bâtiment.
    Transformation majeure de la façade.
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    La façade est entièrement reconstruite par Pierre Benoît (et al.). Une nouvelle structure est construite pour soutenir le vestige ainsi remis en valeur. En fait, seul le parement de pierre taillé est remis en place, l'arrière du mur étant construit en béton au 1er niveau et en pierre à l'ancienne aux deux niveaux supérieurs; une structure métallique appuie le tout.
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Autres propriétaires ou locataires (sélectif)  
 
Propriétaires :
  • Marie-Rose Perrault
    (propriétaire du 1855-08-23 au 1917-07-13)
    Suivant le décès de Rose-Anne Perrault en 1917, ses héritiers vendent l’immeuble la même année.
  • Pierre Benoît et al.
    (propriétaire du 1980-10-14 au 1997-10-10)
    Détenteur à compter de 1980 d'un bail emphytéotique (63 ans) consenti par la Ville de Montréal, il devient dûment propriétaire en 1991. Il revend la propriété à la fin de 1997 après la reconstruction du mur.
Locataires :
  • Henri Lauzon (marchand de farine et de grains)
    (locataire du 1924-03-14 au 1938-05-01)
    Ayant occupé le bâtiment à titre de locataire de 1924 à 1938, Lauzon le quitte pendant sept ans. Son commerce, renommé H. Lauzon & Fils, réoccupe les lieux de 1948 jusqu’à 1960, son épouse ayant acquis l’immeuble en 1945.
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Protections patrimoniales du bâtiment  
 
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
  • Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré).
    Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivante :
  • Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Vieux-Montréal (juridiction municipale)
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Numéros de référence  
 
Bâtiment :

0040-66-6984-00

Propriété :

0040-66-6984
Fiche 1 de 1 sur cette propriété

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Pour plus d'informations...  
 

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

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