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FICHE D'UN BÂTIMENT 
Identification  
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©Denis Tremblay, 2005
 
Élévation latérale gauche.
©Ville de Montréal, vers 1995.
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Élévation principale.
©Ville de Montréal, vers 1995.
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Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Nom du bâtiment :

Immeuble Alfred-Turgeon

Autres appellations :
  • Auberge Félix-Villeneuve
  • Hôtel Bonsecours (Maison de Bonsecours)
  • Hôtel Payette
Adresses civiques :
Construction et  
modifications majeures :

1860/ 1986 

Plans de localisation :
Caractères physiques :
  • Nombre d'étages : 4
  • Matériau dominant : pierre
  • Type de toit principal : plat

Pour plus d'information sur les caractères physiques du bâtiment, veuillez consulter le relevé des caractères physiques.

Pierre :
  • Façades et encadrement des ouvertures à l'arrière : pierre grise de Montréal [calcaire], deux teintes; plus bleuté au premier niveau.
  • élévation arrière : moellons de calcaire, dont plusieurs rougeâtres, que l'on associerait normalement au groupe géologique de Chazy des carrières du nord de Montréal.

En l'absence d'une mention de confirmation, l’identification « pierre grise de Montréal [calcaire] » est présumée d’après l’apparence et l’époque d’utilisation.

Avertissement :

Bien que le Répertoire d'architecture de la CUM identifie ce bâtiment comme étant l'hôtel Payette, il s'agit d'une erreur. Les frères Payette possèdent plutôt un hôtel pendant près de vingt-cinq ans (vers 1890-1915) sur le lot voisin, rue Saint-Paul.

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Histoire du bâtiment  
 

L’avocat Joseph-Octave-Alfred Turgeon fait construire cet immeuble en 1860 sur deux terrains acquis séparément. En 1854, il hérite d’un premier lot vacant et, six ans plus tard, il achète le second lot sur lequel se trouve une vieille maison de pierre. Cette habitation ainsi que des dépendances sont démolies à l’automne 1860. Turgeon confie la conception de l’édifice à l’architecte Victor Bourgeau dont le travail est habituellement associé à la construction d’édifices religieux.

Dès le départ, l’immeuble abrite une auberge. Peu après, on retrouve au rez-de-chaussée deux restaurants ainsi qu’une épicerie tenue par Félix Villeneuve à compter de 1865. Villeneuve opère aussi sur les lieux l’hôtel Bonsecours (Maison de Bonsecours) pendant une quinzaine d’années. Au cours des années 1870, l’auberge devient une maison de pension et l’édifice, acquis par le bijoutier Napoléon Lefebvre en 1875, sert notamment de lieu de résidence aux locataires exploitant les commerces.

L’édifice conserve sa double vocation commerciale et résidentielle durant plusieurs décennies. Durant près d’un siècle, jusqu’en 1960, une épicerie loge au rez-de-chaussée, dont celle de Legault & Masse Ltée qui occupe l’édifice pendant trente ans à partir du début des années 1930. Puis, le rez-de-chaussée de l’édifice est notamment occupé à compter des années 1970 par le même restaurant durant une vingtaine d’années. Le bâtiment, qui ne semble pas avoir subi de modifications majeures depuis sa construction, est transformé en copropriétés commerciales en 1986 et des bureaux sont alors aménagés aux étages supérieurs. En 2008, un restaurant occupait toujours le rez-de-chaussée de l’immeuble.

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Vue vers le nord en 1912. On aperçoit l’immeuble Alfred-Turgeon et sur son flanc est, l’Hôtel Payette, aujourd’hui disparu.
©Bibliothèque et Archives nationales du Québec, collection Albums de rues E.-Z. Massicotte, photographie 1-4-b (détail).
 

photographie Denis Tremblay, 1998
 
Construction initiale  
 
Date de construction :

1860

Concepteur de la construction :
Propriétaire constructeur :
  • Joseph-Octave-Alfred Turgeon (avocat)
    (propriétaire de 1854 à 1874)
Commentaire sur la construction

Datation confirmée par les rôles d'évaluation et par un marché de construction signé le 26 juillet 1860 (notaire Joseph Belle).

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Fonction(s) d'origine et type particulier  
 
Fonction(s) spécifique(s) :
  • commerce de détail
  • hôtel
  • logements
    Les logements sont occupés par les propriétaires des commerces situés dans le bâtiment.
Fonction(s) générale(s) :
  • commerce
  • habitation
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Autres travaux – Modifications  
 
Travaux 1 :
    Date des travaux : 1986
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Les étages supérieurs du bâtiment sont alors transformés en bureaux. Une subvention a été accordée pour la réalisation de ces travaux.
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Autres propriétaires ou locataires (sélectif)  
 
Propriétaires :
  • Napoléon Lefebvre et succession (bijoutier)
    (propriétaire de 1875 à 1912)
    Napoléon Lefebvre décède en 1892, mais sa succession conserve la propriété durant vingt ans.
Locataires :
  • Félix Villeneuve (aubergiste et épicier)
    (locataire de 1865 à 1882)
    En 1859, avant la construction de l’immeuble Alfred-Turgeon, Félix Villeneuve exploitait déjà une auberge sur la rue Saint-Paul. À la même époque, plusieurs Villeneuve tiennent d’ailleurs commerce dans le secteur des marchés. En 1862, Narcisse Villeneuve exploite une auberge dans le bâtiment voisin appartenant à Joseph Tiffin. La même année Fabien Villeneuve est aussi aubergiste dans le bâtiment de l’hôtel du Canada et Elzéar Villeneuve tient une épicerie dans ce même immeuble. Vers 1875, Félix Villeneuve, qui opère l’hôtel Bonsecours et une épicerie depuis une dizaine d’années dans l’immeuble Alfred-Turgeon, s’associe à Hormidas Gariépy dont la compagnie continue à tenir un commerce d’alimentation dans l’édifice jusqu’au début des années 1890.
  • Legault & Masse Ltée (épicier en gros et au détail)
    (locataire de 1931 à 1960)
    Narcisse Legault exploite une épicerie dans l’immeuble Alfred-Turgeon depuis le début des années 1920. Il s’associe à Benoît Masse en 1931 et fonde la compagnie Legault & Masse Ltée. En 1945, la compagnie dirigée par Benoît Masse possède également un commerce sur la rue Saint-Hubert. Jusqu’en 1958, la compagnie demeure propriétaire d’une épicerie sur la rue Saint-Claude qui occupe deux bâtiments situés sur le même terrain que l’immeuble Alfred-Turgeon. Benoît Masse opère une épicerie dans l’immeuble Alfred-Turgeon jusqu’en 1960.
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Protections patrimoniales du bâtiment  
 
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
  • Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré).
    Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivante :
  • Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Vieux-Montréal (juridiction municipale)
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Numéros de référence  
 
Bâtiment :

0040-67-9370-01

Propriété :

0040-67-9370
Fiche 1 de 2 sur cette propriété

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Pour plus d'informations...  
 

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

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