Vieux-Montréal : accueil Vieux-Montréal : index Vieux-Montréal : contactez-nous
  Retour au secteur Retour au hall
FICHE D'UN BÂTIMENT 
Identification  
Cliquez sur l'image, pour une version agrandie.
 
 

©Denis Tremblay, 2006
 

photographie Denis Tremblay, 1998
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Nom du bâtiment :

Maison Marie-Émilie-Berthelet

Adresse civique :
Construction et  
modifications majeures :

vers 1845 (entre 1844 et 1846)/ vers 1987-1991

Plans de localisation :
Caractères physiques :
  • Matériau dominant : pierre
  • Type de toit principal : plat

Pour plus d'information sur les caractères physiques du bâtiment, veuillez consulter le relevé des caractères physiques.

Pierre :

En l'absence d'une mention de confirmation, l’identification « pierre grise de Montréal [calcaire] » est présumée d’après l’apparence et l’époque d’utilisation.

Ce bâtiment fait partie
des ensembles suivants :

Cliquez sur le nom de l'ensemble pour obtenir la liste des bâtiments de cet ensemble.

Avertissement :

 Ce bâtiment est un vestige.
Deux étages d'origine conservés et intégrés à la nouvelle façade, au-dessus du rez-de-chaussée.
Depuis la construction du Centre de commerce mondial de Montréal, cette façade qui portait auparavant les numéros civiques 417-419, rue Saint-Jacques Ouest, est connue comme le 413, rue Saint-Jacques Ouest.

haut de page
Histoire du bâtiment  
 

Vers 1845, le marchand Antoine-Olivier Berthelet et son épouse Émilie Chaboillez font construire pour leur fille unique Marie-Émilie, épouse de François-Alfred Chartier Larocque, cette maison en pierre de taille de trois étages, voisine de leur nouvelle résidence. Le jeune couple y demeure jusqu'en 1856, alors qu'au cours d'un voyage en Europe, Marie-Émilie décède. L'année suivante et pour sept ans, l'immeuble accueille le St. James Club, nouvellement fondé. En plus de la maison, la propriété, qui appartient par le biais des successions aux enfants Berthelet-Larocque, compte aussi une adjonction en brique de deux étages, une remise et une étable en brique dans la cour qui sera entièrement comblée à la fin des années 1880. Au même moment, le bâtiment sera coiffé d'un toit à mansarde.

Les Larocque conservent la propriété jusqu'en 1968. L'immeuble qui possède en plus d'une vocation commerciale, une fonction résidentielle jusqu'à la fin du XIXe siècle, est l'hôte de locataires aux occupations diversifiées telles que barbier, bijoutier, commissaire-priseur et marchand. Trois occupants y demeurent particulièrement longtemps : l'Independent Order of Odd Fellows (v.1890 à v.1910), l'entreprise de fabrication de coffres et cartables J. Eveleigh & Company (1892 à v. 1915) et le magasin de souliers Invictus Shoe Store (v. 1905 à 1925).

À la fin de la décennie 1920 et pour une quarantaine d'années, le bâtiment est occupé par des commerçants de vêtements et par des pharmaciens qui y tiennent aussi un restaurant comptoir. Il semble d'ailleurs qu'au milieu des années 1950 Jean Coutu y ait fait ses débuts comme associé du pharmacien Jean Locas. Dans les années 1980, deux étages de la façade du bâtiment sont intégrés au projet du Centre de commerce mondial de Montréal.

Voir aussi les informations sur le ou les ensembles dont ce bâtiment fait partie.

haut de page
Construction initiale  
 
Date de construction :

vers 1845 (entre 1844 et 1846)

Propriétaire constructeur :
  • Antoine-Olivier Berthelet
    (propriétaire du 1828-02-07 au 1858-04-15)
    Informations biographiques disponibles pour l'année 1849
    Antoine-Olivier Berthelet acquiert un grand emplacement conjointement avec sa belle-mère, Marguerite Conefroy, le 7 février 1828. Conefroy étant décédée en octobre 1840, sa fille Émilie Chaboillez, épouse de Berthelet, hérite de la moitié indivise de la propriété. Berthelet et son épouse y font construire leur maison et une résidence pour leur fille unique, Marie-Émilie, conjointe de François-Alfred Chartier Larocque, qui a peut-être aussi contribué financièrement à la construction. Émilie Chaboillez décède le 20 avril 1850 en laissant sa part indivise de la propriété à sa fille. Lors du partage de la communauté de biens ayant existé entre les époux Chaboillez et Berthelet en avril 1858, il est convenu de diviser le grand emplacement en deux propriétés : la maison sur la partie ouest passe entre les mains des enfants Berthelet-Larocque, Marie-Émilie Berthelet étant décédée entre-temps.
  • Émilie Chaboillez
    (propriétaire du 1840-10-20 au 1850-04-20)
Commentaire sur la construction

Dans un acte notarié de 1844, l'emplacement est dit sans bâtiments (notaire P. Lacombe, 30 mai 1844). François-Alfred Chartier Larocque et son épouse Marie-Émilie Berthelet habitent la résidence de la rue Saint-Jacques en 1847 (annuaire Mackay et rôle foncier).

haut de page
Fonction(s) d'origine et type particulier  
 
Fonction(s) spécifique(s) :
  • résidence unifamiliale
Fonction(s) générale(s) :
  • habitation
Commentaire

La fonction résidentielle se maintient jusqu'à la fin du XIXe siècle.

haut de page
Autres travaux – Modifications  
 
Travaux 1 :
    Date des travaux : vers 1987-1991
    Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
    Modification à la volumétrie verticale du bâtiment.
    Ces travaux concernent un vestige ancien intégré au bâtiment actuel.

    Intégration de deux étages de la façade au complexe.
haut de page
Autres propriétaires ou locataires (sélectif)  
 
Propriétaires :
  • succession Marie-Émilie Berthelet
    (propriétaire du 1856-04-02 au 1968-02-12)
    Depuis le décès en 1850 de sa mère Émilie Chaboillez, Marie-Émilie Berthelet était propriétaire de la moitié indivise du grand emplacement et des deux maisons dessus construites, l'autre moitié indivise appartenant à son père. Lors du partage de la communauté de biens ayant existé entre ses parents en 1858, il est entendu que Marie-Émilie hérite de la maison du côté ouest, le vestige actuel. Étant elle-même décédée en 1856, l'immeuble devient donc la propriété des enfants nés de son mariage avec François-Alfred Chartier Larocque. Les Larocque demeureront en possession du bâtiment jusqu'au 12 février 1968.
Locataires :
  • St. James Club
    (locataire du 1857-05-01 au 1864-08-01)
    Informations disponibles pour l'année 1873
    Lors de la passation du bail entre le St. James Club et François-Alfred Chartier Larocque, le club privé n'a pas encore reçu son acte d'incorporation. Les marchands Theodore Hart et Thomas Ryan agissent au nom du club.
  • Independent Order of Odd Fellows
    (locataire de v. 1890 à v. 1910)
  • J. Eveleigh & Company (fabricant de coffres, cartables et autres)
    (locataire du 1892-05-01 à v. 1915)
  • Invictus Shoe Store (magasin de souliers)
    (locataire de v. 1905 à 1925)
  • Locas Pharmacy Reg'd et Locas Restaurant (pharmaciens et restaurateurs)
    (locataire du 1955-11-15 à v. 1965)
    Jean Coutu et Jean Locas sont les deux associés de la pharmacie. En 1965, une autre pharmacie occupe les lieux, alors que Locas Restaurant y est toujours.
haut de page
Protections patrimoniales du bâtiment  
 
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
  • Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré).
    Anciennement un arrondissement historique (1995-04-26) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivante :
  • Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Vieux-Montréal (juridiction municipale)
haut de page
Numéros de référence  
 
Bâtiment :

0040-00-5947-08

Propriété :

0040-00-5947
Fiche 8 de 9 sur cette propriété

haut de page
Pour plus d'informations...  
 

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

haut de page
 
Vieux-Montréal