Pour les années 1840 et subséquentes, les sources sur les bâtiments sont nombreuses. En premier lieu, le Bureau de la publicité des droits (bureau d’enregistrement), permet l’accès aux transactions effectuées entre 1840 et la réfection cadastrale du début des années 1870, soit par des index nominatifs, soit par des livres analytiques. À partir de la réforme cadastrale, dont le système de numérotation a été conservé jusqu’en 1998, l’index aux immeubles sur microfilm facilite le dépouillement des actes au long, surtout pour les propriétaires constructeurs et les changements majeurs. Pour la période récente (à partir de 1980), le répertoire des enregistrements est informatisé.
Aux archives de la Ville de Montréal, plusieurs sources fournissent des informations sur l’ensemble de l’arrondissement historique, mais pour des périodes différentes. La recherche dans ces sources est plutôt orientée sur la date de construction de l’immeuble et sur des informations subséquentes sur les propriétaires et locataires dans un intervalle de dix ans. La source la plus ancienne est le rôle foncier dont les registres ont été ouverts en 1847. Pour chaque propriété imposable, cette source indique le nom du propriétaire, le nom et la profession des locataires, la valeur locative et parfois d’autres indications utiles, par exemple si le terrain est vacant ou si on y a fait démolir ou construire des immeubles. Les feuilles de route, qui couvrent la période depuis la deuxième moitié du XIXe siècle jusqu’aux années 1960, correspondent aux relevés des recenseurs municipaux qui passaient de porte à porte, vers la fin mai et au mois de juin. Ces relevés servaient à établir le rôle d’évaluation pour les propriétaires et à calculer le montant de la taxe d’eau pour les locataires. Ainsi, les feuilles de route contiennent d’importantes informations sur le lot, les bâtiments, les propriétaires et les locataires. Si le bâtiment était construit entre 1868 et 1877, la date de construction a été confirmée en consultant les Rapports de l’inspecteur des bâtiments. Enfin, les dossiers de coupures de presse par rue fournissent de précieuses informations sur des événements (incendies, démolitions, ajouts) qui ont marqué certains immeubles, surtout pendant le XXe siècle.
Les atlas préparés par Charles E. Goad en 1881 et 1890 indiquent tous les numéros de cadastre, les bâtiments, les noms des propriétaires et les principaux matériaux de construction; celui de 1912 est moins détaillé sur l’identité des propriétaires. À partir de 1909, on fait publier des atlas d’assurances qui fournissent une mine d’informations sur l’aspect physique des bâtiments et leur usage. L’atlas de 1909 a été révisé au moins deux fois: la révision de 1912 est déposée à la Société historique de Montréal et celle de 1916 à la Bibliothèque nationale du Québec. L’atlas a été mis à jour et réédité en 1918-1940 et en 1964, les originaux sont déposés à la BNQ.
Bien que Thomas Doige ait publié des annuaires en 1819 et 1820, une série continue d’annuaires n’apparaît qu’à partir de 1842. À l’origine les annuaires Lovell ne contiennent qu’une liste alphabétique de personnes, suivie d’un répertoire des commerces organisés selon leur type. Mais à partir de 1867, on y ajoute un répertoire par rue. Des informations y ont été repérées pour des dates pré-sélectionnées – 1849, 1873, 1895, 1915, 1929, et 1965 – et selon un intervalle de dix ans commençant en 1870.
Concernant d’autres sources dépouillées systématiquement pour chaque bâtiment, il faut mentionner les Albums Massicotte (disponibles sur le site Web de la BNQ), les photographies de la Collection Notman (disponibles en partie sur le site Web du Musée McCord) et la liste des travaux subventionnés par le gouvernement provincial à partir de 1980. De plus, les revues de construction telles Canadian Architect and Builder et Construction de même que l’hebdomadaire Le Prix courant ont été recensés. Lorsque nécessaire, les références précises de ces revues ont été ajoutées dans la bibliographie propre au bâtiment.
|