Considéré comme l’un des architectes montréalais les plus novateurs du début du XXe siècle, Jean-Omer Marchand (Montréal, 1873 – Montréal, 1936) entreprend d’abord ses études au Collège de Montréal. Il poursuit sa formation auprès des architectes Perrault et Mesnard de 1889 à 1892, puis à l’École des arts et manufactures. En 1893, il quitte le Québec pour étudier à l’École des beaux-arts de Paris, devenant ainsi le premier diplômé canadien de cet établissement. En 1900, l’État français lui confie la conception du pavillon canadien à l’exposition universelle de Paris. En 1902, Marchand revient au Québec et ouvre une agence à Montréal avec l’architecte américain Samuel Stevens Haskell, aussi diplômé de l’École des beaux-arts de Paris. Le duo conçoit d’importantes oeuvres au cours de leurs onze années d’association. Après le décès prématuré d’Haskell en 1913, Marchand collabore avec divers architectes pour plusieurs projets à Montréal. Il conçoit notamment la prison de Bordeaux (1905) sur le boulevard Gouin, avec Raoul-Adolphe Brassard, l’église Saint-Pierre-Claver (1915) sur le boulevard Saint-Joseph, avec Joseph Venne, ainsi que l’école Gabriel-Souart (1916) sur la rue Papineau, avec Emmanuel-Arthur Doucet. En collaboration avec l’architecte John A. Pearson, il réalise les plans destinés à la reconstruction (1917-1920) de l’édifice du Centre (incendié en 1916) sur la colline parlementaire à Ottawa. Il s’associe avec l’architecte Ernest Cormier de 1919 à 1923. Ensemble, ils réalisent notamment l’édifice de l’École des beaux-arts (1922) sur la rue Saint-Urbain.
Architecte-conseil pour la cité de Montréal entre 1924 et 1928, Marchand est membre du Royal Institue of British Architects (RIBA) et président du Conseil supérieur des beaux-arts du Québec. Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur en France en 1926 et président de l’Association des architectes de la province de Québec en 1927. Au cours des années 1920, il conçoit davantage de bâtiments de style Art déco, tels que le bain Généreux (1926-1927) sur la rue Amherst, à Montréal, et la résidence de Léopold Fortier (1930), avenue Sunnyside, à Westmount. |