George Browne (Belfast, Irlande du Nord, 1811 – Montréal, 1885) fait son apprentissage auprès de son père, architecte lui aussi, probablement dans son pays d’origine. Au début des années 1830, il se retrouve à Québec où il amorce sa carrière nord-américaine. Il quitte pour les États-Unis en 1835, puis revient au Canada et s’installe à Montréal en 1840. Dans cette ville, George Browne exercera son métier avec succès jusqu’au milieu des années 1870. Mais c’est surtout à Kingston (Ontario) que Browne laisse sa marque. C’est en effet lui qui est choisi pour réaliser d’importants édifices publics lorsque cette ville devint la capitale du Canada-Uni en 1841. Il dessine également dans cette ville l'édifice de l’hôtel de ville et du marché, sans doute sa plus grande réalisation, de nombreuses résidences privées, des bâtiments commerciaux et des monuments funéraires. En 1844, George Browne reprend ses activités à Montréal alors que le siège du gouvernement y est transféré. On le charge entre autres de la supervision des travaux qui transforme le marché Sainte-Anne en parlement (incendié en 1849) et du parachèvement du marché Bonsecours (1848). Vers la fin des années 1850, il s’associe à son fils John James Browne avec lequel il réalise de nombreux immeubles dans les années 1860. Pour certains de ces projets, George Browne est lui-même propriétaire des lieux. C’est le cas de la Wellington Terrace (rue Sainte-Catherine, entre McGill College et Mansfield) et de la Prince of Wales Terrace (rue Sherbrooke), toutes deux disparues.
À Montréal, on dénombre en 2005 de nombreux édifices conçus en totalité ou en partie par George Browne. Le Vieux-Montréal en compte près d’une dizaine à lui seul, dont des édifices majeurs : la banque Molson (1864-1866, avec John James Browne), le Merchants’ Exchange (1866-1867, avec John James Browne) et, dans un tout autre registre, l’édifice Urquhart (1855-1856).
|