Fils de Marie-Sophie Gauvin et de Julien Perrault, menuisier, Henri-Maurice Perrault (Montréal, 1828 – Montréal, 1903) fait son cours classique au Collège de Montréal de 1837 à 1838. Œuvrant d’abord professionnellement en tant qu’arpenteur, il acquiert ses connaissances en architecture dès le début des années 1850 auprès de son oncle par alliance John Ostell (Londres, 1813 – Montréal, 1892), arpenteur et architecte réputé de Montréal. Ils réalisent ensemble quelques-unes des constructions les plus importantes de la métropole, dont le Vieux palais de justice de Montréal (1851-1857) et le Grand Séminaire (1855-1857) du domaine des Messieurs-de-Saint-Sulpice.
La carrière prolifique d’Henri-Maurice Perrault en fait l’un des architectes montréalais les plus importants de la deuxième moitié du XIXe siècle. Son bureau réalise plusieurs projets d’envergure, dont le Collège de Montréal (1868-1871) et l’hôtel de ville de Montréal (1872–1878) en collaboration avec Alexander Cowper Hutchinson (Montréal, 1838 – Montréal, 1922). De 1874 à 1879, il initie son fils aîné, Maurice Perrault (Montréal, 1857 ― Longueuil, 1909), à la profession d’architecte. En 1880, Maurice Perrault prend la direction du bureau de son père en association avec Albert Mesnard (Saint-Lin, 1847 ― Montréal, 1909), déjà architecte et dessinateur pour Henri-Maurice depuis quelques années. Le bureau continue alors d’œuvrer sous la raison sociale Perrault et Mesnard (1880-1892). Henri-Maurice se retire de la pratique d’architecte vers 1895. Dans le Vieux-Montréal, Perrault conçoit, entre autres, les plans de nombreux édifices à bureaux et à vocation commerciale dont le magasin Côme-Séraphin-Cherrier (1866), le magasin-entrepôt Séraphino-Giraldi (1866-1867), les magasin-entrepôts Amable-Prévost (1864), l’ancien siège social de la Banque du Peuple (1871- 1872) et les magasins de l’Hôtel-Dieu (1873-1874). |