Nom de la société : |
Banque Provinciale du Canada en 1915
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Date de formation : |
1900
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Composition : |
Hormidas Laporte, président
W.F. Carsley, vice-président
Tancrède Bienvenu, directeur général et vice-président
Membres du conseil d'administration : G.M. Bosworth, l'hon. Alphonse Racine, C.L., L.J.O. Beauchemin et Martial Chevalier
Membres du bureau de surveillance : l'hon. sir Alexandre Lacoste, K.C. président, Dr. E.P. Lachapelle, vice-président et l'hon. Narcisse Perodeau
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Banque Provinciale du Canada en 1915 |
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En 1915, la Banque Provinciale, installée sur la place d’Armes, sur le site de l’actuel édifice Aldred, mérite bien son nom puisqu’elle est la seule banque à avoir des assises solides partout au Québec. Sans doute, sa rentabilité exceptionnelle explique en partie la popularité de ce titre parmi les membres des petite et moyenne bourgeoisies québécoises. En effet, depuis quatre ans, avec un taux de rendement de 18% sur l’avoir net des actionnaires, la Banque Provinciale est de loin la banque la plus rentable au Canada. Sa petite taille lui permet, et exige peut-être, une stratégie battante. Toutes les banques ont le droit d’émettre leur propre monnaie mais, toutes proportions gardées, aucune ne le fait autant que la Banque Provinciale. Toutes les banques accordent des prêts sur demande de très courte durée et des prêts courants à moyen terme, mais encore là, proportionnellement, seule la Banque Provinciale investit autant dans les prêts sur demande destinés à financer la spéculation boursière.
Ce sont là des stratégies bancaires qui relèvent du capitalisme concurrentiel plutôt que du capitalisme monopoliste. Or l’économie québécoise est davantage concurrentielle que monopoliste. Aussi c’est cette caractéristique de l’économie québécoise plutôt que la taille, la langue ou l’ethnie des dirigeants de la banque qui leur permet véritablement de se distinguer de la Banque de Montréal.
Mais 1915 est une année de guerre et personne ne doute du patriotisme d’Hormidas Laporte, le président de la banque. Il est nommé président de la Commission canadienne d’achat militaire au moment même où Joseph Flavelle de la Banque de Commerce et Charles Gordon de la Banque de Montréal assument la direction de l’Imperial Munitions Board. L’étendue différente de ces responsabilités, nationale versus impériale, est aussi un reflet de cette dynamique de concurrence versus monopole. Cette différence n’empêchera pas l’accession de ces trois banquiers au titre de chevalier du roi avant la fin de la guerre.
Pendant près de 80 ans, la Banque Provinciale fera cavalier seul. Elle résistera à des tentatives de fusion et elle poursuivra le financement des activités de la moyenne bourgeoisie québécoise. La plupart du temps, elle occupera l’ancien siège social de la Banque Royale, rue Saint-Jacques, car l’immeuble qu’elle occupe en 1915 sera démoli pour faire place à la tour des Prévoyants. En 1979, la Banque Provinciale fusionnera avec la Banque Canadienne Nationale afin de former la Banque Nationale.
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Personnages associés à ce groupe :
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Bâtiments possédés ou occupés par ce groupe :
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Lien à des secteurs :
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Lien à des événements : - 1899 : Fermeture de la Banque Jacques-Cartier.
- 1900 : Fondation de la Banque provinciale du Canada, située au 221 rue Saint-Jacques, à la suite d'une procédure de refinancement de la Banque Jacques-Cartier.
- 1901 : Fondation à Montréal, de la Sauvegarde, première compagnie d'assurance-vie canadienne-française.
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