Nom de la société : |
Bank of Montreal en 1915
Connu(e) aussi sous le nom de : Banque de Montréal
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Date de formation : |
1817
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Composition : |
H.V. Meredith, President
sir Frederick Williams-Taylor, Directeur général
Membres du conseil d'administration : R.B.Angus, E.B. Greenshields, sir William Macdonald, Robert Mackay, lord Shaughnessy, K.C.V.O., C.R. Hosmer, A. Baumgarten, C.B. Gordon, Huntly R. Drummond, D. Forbes Angus & William McMaster.
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Prêtons l’oreille aux propos qui auraient pu être tenus lors d’une réunion du conseil d’administration de la Banque de Montréal en 1915 :
« Être la plus grande banque des Amériques en ce temps de guerre comporte de sérieuses responsabilités, vous le savez. Il a fallu transformer complètement nos pratiques bancaires. Désormais, le quart de notre actif de près de 400 000 000$ est mobilisé aux États-Unis et en Angleterre dans les prêts à court terme de 30 jours ou moins. Parce que ces investissements égalent la valeur de tous nos prêts canadiens, certains nous critiquent. Ils prétendent qu’il est de leur devoir d’élever la voix et qu’en agissant ainsi nous manquons à notre devoir, mais ce sont eux les faux patriotes! Qui financera les inventaires de matériaux de guerre, si nous ne le faisons pas ? Qui financera le transport de munitions si nous ne le faisons pas? Qui facilitera les paiements de la mère patrie envers ses fournisseurs américains, si nous ne le faisons pas? Bref, si ce n’est pas nous, qui assurera que les États-Unis, un pays encore neutre, feront leur effort de guerre du côté du Canada, de l’empire britannique et de la civilisation chrétienne. Bien sûr, c’est rentable. Nous sommes fiers de nos profits record, car ils démontrent la sagesse de notre administration. Nous sommes les capitalistes les plus influents du Canada et notre devoir de patriote est de nous assurer que les pertes se limitent à celles du front. »
Le conseil d’administration de 1915 qui tient un tel discours représente bien la nouvelle alliance entre la grande industrie et le monde de la finance, une alliance qui caractérise toute cette période de l’histoire canadienne. R.B. Angus et lord Shaughnessy dirigent le chemin de fer Canadien pacifique, compagnie qui, à elle seule, contrôle le quart de l’actif industriel du Dominion. Charles Blair Gordon contrôle le plus grand employeur du Québec, la Dominion Textile. Actionnaire principal de la banque, sir Williams Macdonald est propriétaire de Macdonald Tobacco. Charles R. Hosmer contrôle les minoteries Ogilvie et la Canadian Cottons de Cornwall en Ontario. Albert Baumgarten est un magnat du sucre, alors que William McMaster est président de la Canadian Explosive Limited. Le seul marchand à siéger au conseil d’administration, groupe qui autrefois dirigeait la banque, est E.B. Greenshields, importateur de mercerie et propriétaire d’un imposant édifice du square Victoria.
À la suite de la guerre, la Banque de Montréal acquerra trois autres banques ayant leur siège social dans le Vieux-Montréal : la Bank of British North America (1918), la Merchants Bank (1922) et la Molson’s Bank (1925). Durant les années 1920, elle deviendra la plus grande banque au Mexique. Malgré cette croissance remarquable, l’actif de la Banque royale du Canada dépassera celui de la Banque de Montréal en 1928. Néanmoins, la Banque de Montréal demeurera l’institution financière la plus influente jusqu’aux années 1950, décennie qui sera marquée par la construction d’un nouveau siège social, toujours sur la place d’Armes.
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Personnages associés à ce groupe :
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Bâtiments possédés ou occupés par ce groupe :
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Lien à des secteurs :
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Lien à des événements : - 19 décembre 1914 : Décès de M. Morrice, directeur de la Banque de Montréal, père de l'industrie du coton au Canada.
- 1918 : La Banque de Montréal absorbe la Bank of British North America.
- 1922 : La Banque de Montréal absorbe la Merchants Bank.
- 1925 : La Banque de Montréal absorbe la Molson's Bank.
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