En 1849, les membres du Board of Trade se rencontrent dans le premier immeuble du Merchants' Exchange au 3, rue du Saint-Sacrement. Avec tous les bouleversements résultant des changements dans la politique locale et impériale, l'année 1849 s'avère très active pour ce groupe de pression représentant la communauté marchande de Montréal. En particulier, deux dossiers sont portés à l'attention du Board. En 1846, le parlement britannique avait aboli les Corn Laws et prévoyait l'élimination des droits sur l'importation de tous les blés étrangers après trois ans, c'est-à-dire en 1849. Ainsi les grains canadiens perdront leur accès privilégié au marché de la Grande Bretagne, ce qui occasionnera de grandes pertes pour les marchands montréalais. En plus, le parlement britannique a abrogé les Navigation Acts en 1849, éliminant les restrictions réglementant les ports et les marchés ouverts aux navires britanniques. En réponse à ces mesures, le Board convoque une assemblée populaire afin de se plaindre du tort occasionné par l'adoption d'une politique de libre échange et envoie une pétition au gouvernement impérial.
Le Board of Trade est le successeur du Committee of Trade fondé en 1822 dont l'objectif était de surveiller et promouvoir les intérêts de la communauté marchande. Pendant les 17 ans de son existence, le comité a veillé à la création d'une Commission du havre, à l'établissement de Montréal comme un port douanier et à l'ouverture d'un chenal de navigation entre Québec et Montréal. Il a cessé ses activités en juin 1839, mais un an plus tard le Board of Trade était formé. Le nouveau Board of Trade a reçu sa charte en 1842.
Dans l'avenir, le Board of Trade augmentera son pouvoir politique. En 1874, le Board aura le droit d'élire un membre à la Commission du havre. En 1886, le Corn Exchange, fondé par des marchands de produits agricoles en 1862 et incorporé en 1863, fusionnera avec le Board. |