En 1873, Alexandre-Maurice Delisle est à la fois percepteur des douanes à Montréal et président de la Commission du havre. Homme d’affaires très actif, il investit dans la spéculation foncière et a des intérêts dans différentes entreprises de transport, maritime ou ferroviaire.
Admis au Barreau en 1832, il débutait sa carrière dans la fonction publique montréalaise. Après avoir occupé plusieurs postes, il devenait shérif en 1862 et procédait à la réorganisation de la prison de Montréal. Des accusations de fraude le forçaient à démissionner l’année suivante, mais en août 1866, il était libéré de tout soupçon et reprenait ses fonctions à la Commission du havre. Entre 1841 et 1843, il avait goûté à la politique active comme député du comté de Montréal dans le gouvernement d’Union. Dans les années 1850, il fut directeur, puis président de la Banque d’épargne de la Cité et du District de Montréal.
En 1874, lors de la prise de pouvoir par les Libéraux, Delisle, un ardent défenseur et un souscripteur assidu du Parti conservateur, sera invité à démissionner à la fois de la présidence de la Commission du havre et de son poste de percepteur des douanes. Il veillera dès lors à la bonne marche de ses affaires et laissera une fortune considérable à ses héritiers.
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