En 1849, Frédéric-Auguste Quesnel est encore très actif dans le monde politique bas-canadien et les milieux d’affaires montréalais. Membre du Conseil législatif depuis septembre 1848, il appuie entre autres vigoureusement le projet de loi pour l’indemnisation des pertes subies pendant les rébellions. Il est aussi un des administrateurs de la Banque du Peuple, banque qu’il présidera de 1859 à 1865. Il est un grand propriétaire terrien possédant plusieurs emplacements à Montréal en plus d’une terre à l’extérieur des limites de la ville, dont la partie sud deviendra l’emplacement de la future ville de Sainte-Cunégonde. Sur la partie nord de sa terre se trouve sa résidence, une villa nommée le Manoir du Souvenir, érigée vers 1830.
Frédéric-Auguste Quesnel était l’un des treize enfants du musicien et poète de Boucherville, Joseph Quesnel, et de Marie-Josephte Deslandes. Né en 1785, il grandit à Montréal chez le beau-père de sa mère, Maurice-Régis Blondeau, un marchand de fourrures. Il fréquenta le collège de Montréal avant d’entreprendre des études en droit. Il fut admis au barreau en 1807. Membre de la milice, Quesnel fut nommé capitaine en 1812 puis major dix-sept ans plus tard. Sa carrière d’avocat allant bon train, il investit dans la spéculation immobilière et dans le commerce des fourrures.
À compter de 1820 et jusqu’à sa mort, Quesnel participera activement à la vie politique coloniale. Il fut député de Kent (Chambly) de 1820 à 1834. De tendance modérée, il s’opposa aux Quatre-vingt-douze Résolutions du parti Patriote. Après les rébellions, il s’opposa cette fois à l’Acte d’Union avant de s’allier à La Fontaine et Baldwin. Il fut député du comté de Montmorency de 1841 à 1844. Il occupera durant toute sa carrière différents postes gouvernementaux tels que commissaire de la localité de Boucherville en 1821 ou membre de la commission d’enquête sur le bureau des Travaux publics en 1845-1846.
Quesnel se maria en 1813 avec Marguerite Denaut qui mourut sept ans plus tard. Quant à lui, il décèdera en 1866 laissant sa fortune à son neveu Charles-Joseph Coursol, ses cinq enfants l’ayant devancé dans la tombe. |