En 1873, l’ancien marchand de tissus, d’articles de mercerie et d’autres produits (dry goods) Ferdinand Perrin réside dans sa maison-magasin située aujourd’hui au 432-436, place Jacques-Cartier en compagnie de sa seconde épouse, Marguerite Desautels. Ayant investit dans l’immobilier, il s’occupe toujours de la gestion de ses deux propriétés place Jacques-Cartier et d’emplacements au village de Saint-Henri.
Fils de Nicolas Perrin et de Marie-Archange Hamelin, Ferdinand naquit à Sainte-Anne-de-la-Pérade. Il résidait toutefois à Montréal, le 21 février 1827, lors de son premier mariage avec Émilie Del Vecchio, fille de l’aubergiste, Thomas Del Vecchio. Le jeune couple s’établit dans une maison appartenant à John Mittleberger, située rue Saint-Paul, à l’est de la rue Saint-Claude, où Perrin ouvrit sa boutique de dry goods. Les époux y demeurèrent au moins jusqu’en 1850.
Entre-temps, Perrin acquit des emplacements à l’extérieur des limites du centre bourgeois, au faubourg Sainte-Marie et principalement à Saint-Henri. Ce dernier secteur allait toutefois être touché par d’importantes expropriations liées à la construction des chemins de fer. En 1854 notamment, Perrin eut des démêlés avec le Grand Tronc qui désirait acquérir une partie de ses terres pour construire son chemin de fer. En définitive, Perrin profita certainement de la localisation stratégique de ses emplacements d’abord en vendant aux compagnies ferroviaires certains de ses lots à des prix avantageux, puis en bénéficiant de l’augmentation de la valeur de ses terres situées dans un secteur industriel prometteur.
À compter de 1862, Perrin ouvrit un magasin de dry goods sur la rue Notre-Dame où il vendait aussi des « curiosités amérindiennes ». Il résidait rue du Champs-de-Mars avec ses enfants; son épouse étant décédée en 1856. Ce n’est qu’en 1867, année de son mariage avec Marguerite Desautels, qu’il emménagea sur la place Jacques-Cartier.
Perrin décèdera en octobre 1878, laissant comme héritiers ses huit enfants. |