En 1849, François-Xavier Brazeau, marchand de dry goods (tissus, mercerie et autres produits) tient son commerce depuis trois ans dans une maison rue Saint-Paul, située près de la place Jacques-Cartier, appartenant à Alexandre Roy. Veuf d’Élisabeth Smith, Brazeau réside dans un logement au-dessus de son magasin en compagnie de sa seconde épouse, Marie-Anne Bernard. Il est par ailleurs propriétaire d’emplacements dans les faubourgs à l’extérieur du centre bourgeois.
Fils du charretier François Brazeau et de Marie Poirier, François-Xavier Brazeau naquit à Montréal en 1815. Nous en savons peu sur son enfance sinon qu’il fit ses études au Collège de Montréal de 1824 à 1831. Il se lança ensuite en affaires.
Les activités commerciales de Brazeau évolueront au fil des années. Fournissant d’abord en dry goods la population urbaine de Montréal, Brazeau s’associera bientôt à des commerçants régionaux, dont Louis Marteau de la paroisse de Sainte-Thérèse de Blainville en 1853, ouvrant ses produits à de nouveaux marchés. De même, peut-être pour partager les risques du métier, Brazeau deviendra le partenaire d’Antoine Tellier pour faire « le commerce de marchandises sèches, épiceries et autres objets » de 1859 à 1867. Son épouse participera activement à l’entreprise – il en sera de même pour sa troisième conjointe– en concluant notamment un contrat de société avec Tellier. Vers 1870, Brazeau réorientera graduellement son commerce dans la vente de curiosités amérindiennes. Il vivra alors rue de Lagauchetière, dans le nouveau quartier de la bourgeoisie francophone. En 1880, le sexagénaire demeurant au Village de Saint-Jean-Baptiste épousera en troisièmes noces Caroline Dupuis à la cathédrale Saint-Jacques (Marie-Reine-du-Monde), nouvellement érigée. Il décèdera cinq ans plus tard.
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