Ce terrain faisait partie du glacis des fortifications et sera loti en 1810 par les commissaires responsables du démantèlement des fortifications. Le premier propriétaire sera nul autre que James McGill, le commissaire qui a imposé sa marque sur les aménagements entrepris suite à la démolition des murailles. Mais ni McGill ni ses héritiers n'ont construit d'édifice sur le terrain. En 1837, la fabrique de la paroisse Notre-Dame l'a acquis, avec l'intention d'y ériger une église « à l'usage des personnes professant la Religion Catholique Romaine et résidantes en la Paroisse de Montréal, qui n'entendent pas la Langue Française », c'est-à-dire, pour les catholiques irlandais. La fabrique choisira plus lard le site actuel de l'église Saint-Patrick pour y établir une église à l'usage des Irlandais, et elle a vendu le terrain à Charles Wilson, marchand et futur maire de Montréal en 1843.
Wilson a fait construire trois maisons en pierre taillée sur le site vers 1844 et occupe lui-même l'une d'entre elles. Le terrain et les bâtiments resteront entre les mains de Wilson et de ses héritiers jusqu'aux années 1940. Entre 1942 et 1946, la succession Wilson a morcelé le terrain en trois parties. Le journal La Presse a remembré ces lots afin d'aménager l'espace en terrain de stationnement. Ce projet suscitera la controverse à cause de la démolition projetée d'immeubles datant des années 1840, dont la résidence de Charles Wilson. Le journal réussit à faire démolir les bâtiments, mais en juillet 1986, il vend la partie ouest à la ville afin d'élargir la côte de la Place-d'Armes. La Ville n'utilisera qu'une portion du terrain à cette fin et revend le surplus au journal. Ce dernier fera aménager l'ensemble de l'espace restant en parc privé qui a été inauguré en 1992.
|