Lors du démantèlement des fortifications, les commissaires projettent de prolonger la rue Saint-Jacques à travers la ville d'ouest en est. Deux facteurs obligeront les commissaires à se contenter d'un projet moins ambitieux : le manque de moyens et les ordres du gouverneur qui décrète une réserve militaire pour les terrains des fortifications à l'est de la rue Saint-Gabriel. Quand le gouverneur cède enfin une partie de ce terrain en 1812, les commissaires créent une rue parallèle à la rue Notre-Dame menant de l'esplanade du Champ-de-Mars à la rue Bonsecours, d'où le nom attribué en 1817.

En 1823, lors du lotissement du terrain de la citadelle, la rue du Champs-de-Mars est prolongée vers l'est jusqu'à la rue Lacroix (aujourd'hui Saint-Hubert). À l'époque, la rue servait plutôt de ruelle de service qui abritait les écuries et dépendances liés aux résidences des rues Notre-Dame et Saint-Louis, mais pendant la deuxième moitié du XIXe siècle des résidences sont construites avec façade sur la rue. Le tronçon à l'est de la rue Berri sera fermé pendant les années 1890 lors de la construction de la gare-hôtel Viger.