Dès 1655, Marguerite Bourgeoys caresse le projet d'ériger une chapelle où les habitants de Ville-Marie pourraient faire un pèlerinage et se recueillir. En 1657, elle incite la population à travailler à la construction d'une chapelle en bois, sous le vocable de Notre-Dame-de-Bon-Secours. Le site choisi est entre l'espace réservé pour la ville et les concessions de terres situées à l'est près d'un chemin qui deviendra plus tard la rue Saint-Paul. En 1675, la petite chapelle de bois est remplacée par une construction en pierre. Au sud de la rue Saint-Paul, on ouvre en 1681, sur le côté ouest de la chapelle, une petite voie qu'on baptise Saint-Victor et qui conduit à la rive du fleuve. Lorsque les emplacements situés du côté nord de la rue Saint-Paul sont concédés au cours des années 1680 et 1690, le Séminaire laisse un espace libre qui mène de la chapelle jusqu'au bout de la rue Notre-Dame, laquelle se termine alors au pied du coteau de la citadelle. Cet espace ne sera jamais concédé et deviendra une rue qui prend au début du XVIIIe siècle le nom de Bonsecours. Le démantèlement des fortifications au début du XIXe siècle permet de prolonger la rue Bonsecours jusqu'à la rue Saint-Louis. En 1823, suite à l'arasement du coteau de la citadelle, la rue est élargie du côté est entre les rues Notre-Dame et Champs-de-Mars. En 1876, la petite rue Saint-Victor prend aussi le nom de Bonsecours. Cette rue conserve son charme grâce à des vues magnifiques de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours et de la maison Du Calvet. Détail à noter, en 2001 le toponyme est modifié officiellement; on écrit désormais « rue de Bonsecours ».