Le quadrilatère borné par les rues Berri, Bonneau, de la Friponne et de la Commune est créé par la démolition des fortifications vers 1810. L'espace sera inclus dans les réserves militaires requises par l'armée britannique qui possède ses plus importantes installations montréalaises de l'autre côté de la rue Barracks (Berri). L'armée construira sur ce nouveau site des magasins de ravitaillement qui seront cédés en 1871, avec les autres propriétés militaires, au gouvernement fédéral. Par la suite, le terrain passe au gouvernement du Québec qui, à son tour le vend au chemin de fer du Canadien Pacifique en 1882. L'immeuble sert d'entrepôt pour le Canadien Pacifique pendant ses premières années d'existence et faisait partie d'importants équipements de la compagnie possède alors dans le quartier, y compris la gare Dalhousie et les silos à grain.
En 1896, la ville et le chemin de fer échangent des propriétés. Le Canadien Pacifique obtient des terrains nécessaires afin de construire une nouvelle gare à l'est de la rue Berri – la gare Viger – et à la ville acquiert le terrain des anciens magasins militaires que l'on avait déjà démoli. Une partie de ce terrain est utilisée pour élargir la rue de la Commune et la rue Berri alors que l'autre partie sert de marché aux poissons pendant la première moitié du XXe siècle. Par la suite, le terrain sert de stationnement avant d'être aménagé en parc en 1985.
Le nom du parc rappelle Fleury Mesplet (1734-1794), un imprimeur français qui, après s'être exilé à Londres, émigre à Philadelphie pour y travailler pour le compte de Benjamin Franklin. Lors de l'occupation de Montréal par les troupes américaines, Mesplet accompagne Franklin afin de publier un journal en français favorable à la cause de l'indépendance des Treize Colonies. Suite au départ des troupes, Mesplet choisit néanmoins de s'établir dans la ville. Il fonde le premier journal montréalais en 1778, La gazette du Commerce et littéraire, qui deviendra le quotidien anglophone The Gazette.
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