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Situés au point de contact de la navigation lacquière
et océanique, les grands silos visibles à
l'entrée du canal de Lachine, avec leurs élévateurs
mobiles sur rail et leurs convoyeurs, forment une gigantesque
machine conçue pour recevoir et réexpédier
les grains de l'Ouest, par bateau ou par chemin de fer.
Cette machine est encore à l'uvre : si
le grand silo no 5 est maintenant inutilisé,
plusieurs silos voisins fonctionnent toujours.
UN EXEMPLE DE MODERNITÉ
AU SEUIL DU CONTINENT
De section carrée et en acier,
la plus vieille partie du silo no 5, construite de 1903
à 1906 pour la compagnie ferroviaire du Grand
Tronc, est conçue par la John S. Metcalf de Chicago
(note : l'ingénieur Metcalf est originaire de
Sherbrooke, au Québec), un leader mondial de
l'époque en ce domaine. La même entreprise
obtient ensuite du port le contrat du silo no 2, silo
en béton armé à la fine pointe
de la technologie de 1910 et structure gigantesque dont
les vestiges sont mis en valeur après sa démolition
en 1978.
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En 1923, alors que Montréal
devient le principal port céréalier
du monde, l'architecte Le Corbusier, à l'instar
d'autres grands modernistes, s'émerveille des
silos nord-américains dans son ouvrage Vers
une architecture, et cite le silo no 2 de Montréal
en exemple. Quant au silo no 5, des ajouts et agrandissements,
réalisés en 1913-1914, 1922-1923 et 1958-1959,
complètent sa structure dont toutes les
composantes essentielles, internes et externes, sont
encore en place aujourd'hui. S'il existe bien d'autres
silos, celui-là offre un exemple particulièrement
impressionnant et complet de ce type d'architecture
fonctionnelle, au lieu même du seuil continental
montréalais.
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