Cette sculpture est commandée à Robert Roussil, en 1973, par le ministère des Transports du Québec, dans le cadre de la Politique dite du « un pour cent » du gouvernement du Québec. On l'installe alors sur le terrain de la Tour de contrôle routier, au-dessus de l'autoroute Ville-Marie, sur la rue Viger Ouest. C'est dans ce même secteur, que quelque vingt ans plus tard, l'O.A.C.I. (Organisation de l'aviation civile internationale), établit son nouveau siège social et, dans la foulée des travaux de construction, la sculpture de Roussil est démantelée. Elle est réinstallée au Vieux-Port, en août 1997, à son emplacement actuel.

L'œuvre est constituée de quatre modules fabriqués de pièces de fonte boulonnées. Ces modules sont assemblés de manière à former un axe central. Le premier module repose debout au sol sur ses arêtes, et pointe vers le bas. Le deuxième, couché sur le premier, tend ses arêtes vers la droite, alors que le troisième, également en position horizontale, repose sur le deuxième, tendant ses arêtes vers la gauche. Finalement, le dernier, placé debout sur le troisième, pointe ses arêtes vers le ciel.

Tous les modules sont évidés et largement échancrés, se terminant par des fourches aux pointes acérées. L'intérieur de chacun des modules loge son double en modèle réduit, n'en laissant voir que les fourches et les pointes.