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FICHE D'UN BÂTIMENT 
Identification  
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La façade principale de l'édifice comprenant la chapelle Notre-Dame du Sacré-Coeur, rue Saint-Sulpice.
©Denis Tremblay, 2009
 
L'édifice de la chapelle Notre-Dame du Sacré-Coeur vers 1900 (détail d'une vue plus large).
©Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Albums de rues Édouard-Zotique Massicotte. 7-23-c.
 
L'intérieur de la chapelle Notre-Dame du Sacré-Coeur vers 1892; William Notman & Son, photographes.
©Musée McCord d’histoire canadienne, Archives photographiques Notman, VIEW-2573. Collaboration spéciale dans le cadre d’un partenariat.
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Nom du bâtiment :

Chapelle Notre-Dame du Sacré-Coeur

Autre appellation :
  • Chapelle du Sacré-Coeur
Adresse civique :
Construction et  
modifications majeures :

1888-1891/ 1979-1982

Plans de localisation :
Caractères physiques :
  • Nombre d'étages : 3
  • Matériau dominant : pierre
  • Type de toit principal : à deux versants

Pour plus d'information sur les caractères physiques du bâtiment, veuillez consulter le relevé des caractères physiques.

Pierre :

En l'absence d'une mention de confirmation, l’identification « pierre grise de Montréal [calcaire] » est présumée d’après l’apparence et l’époque d’utilisation.

Ce bâtiment fait partie
de l'ensemble suivant :
  • Basilique Notre-Dame
    Histoire de l'ensemble
    L’ensemble des bâtiments du site de la basilique Notre-Dame comprend les vestiges archéologiques de l’ancienne église, la basilique proprement dite, la chapelle Notre-dame du Sacré-Coeur, la sacristie, le baptistère et le local public adjacent.

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Histoire du bâtiment  
 

Cet édifice est construit entre 1888 et 1891 par la Fabrique de la paroisse de Notre-Dame de Montréal, selon les plans de l’agence d’architectes Perrault et Mesnard. Le retable ainsi que de nombreux tableaux et sculptures sont commandés à divers artistes par le curé Alfred-Léon Sentenne, les peintures de cinq jeunes artistes ornant notamment tous les murs du troisième niveau à compter de 1895.

Adossée à l’église Notre-Dame, l’édifice compte plusieurs parties dont la sacristie inaugurée dès 1889. Au centre, on retrouve la chapelle Notre-Dame du Sacré-Coeur. Elle est conçue pour les mariages et les réunions des congrégations, l’église Notre-Dame étant désormais jugée beaucoup trop vaste pour ce genre de cérémonies. La chapelle peut accueillir 1000 personnes, une capacité surprenante que n’annonce guère la modeste façade de la rue Saint-Sulpice. Autour de la chapelle, on trouve des espaces de bureaux – que la Fabrique de la paroisse occupe à partir du début du XXe siècle – et des salles aux fonctions diverses.

Le 7 décembre 1978, un incendie ravage la chapelle. Les travaux de reconstruction, réalisés sous la direction des architectes Jodoin, Lamarre, Pratt & Associés, débutent en 1979 et se terminent en 1982. Les deux premiers niveaux de la chapelle sont soigneusement reconstitués, à partir des vestiges ayant survécu à l’incendie et d’une abondante documentation photographique, en intégrant les éléments d’origine les moins endommagés. En revanche, on revêt les autres murs de lambris modernes, on construit une voûte moderne au-dessus de l’ensemble et on met en place un nouveau retable conçu par le sculpteur Charles Daudelin. Des sculptures sont aussi remplacées par des oeuvres récentes et un nouvel orgue est installé. Cette reconstruction moderne, reconnue comme un exemple de restauration architecturale respectueuse du caractère patrimonial, vaut à ses concepteurs la médaille du Gouverneur général en 1983.

Voir aussi les informations sur le ou les ensembles dont ce bâtiment fait partie.

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La chapelle vue vers le choeur et le monumental retable.
©Denis Tremblay, 2005
 
La chapelle vue vers l’entrée principale et l’orgue contemporain.
©Denis Tremblay, 2009
 
Un bas-côté de la chapelle.
©Denis Tremblay, 2005
 
Architecture  
 

De la rue Saint-Sulpice, l’édifice abritant la chapelle du Sacré-Coeur apparaît comme une simple adjonction à l’arrière de la basilique Notre-Dame. De même largeur mais moins élevé que l’église, l’édifice est également en pierre grise de Montréal (calcaire). Rigoureusement symétrique et présentant un fenêtrage simple d’ouvertures rectangulaires, la façade publique de la rue Saint-Sulpice confère à l’édifice une facture relativement neutre dans son environnement, que seuls les arcs brisés au-dessus des deux entrées rattachent au style néogothique de la basilique Notre-Dame. L’édifice et ses portes d’entrée laissent deviner la présence de locaux pour bureaux ou de services mais aucunement celle d’un lieu de culte. Tout au plus peut-on percevoir qu’une partie des toits recouvre une voûte laissant supposer la présence d’un tel lieu.

Intérieur accessible au public

L’édifice compte plusieurs parties. Au centre se trouve la chapelle Notre-Dame du Sacré-Coeur. De part et d’autre et en dessous se trouvent la sacristie de la basilique, les locaux pour bureaux et les salles aux fonctions diverses. La configuration architecturale permet d’accéder à la chapelle à partir de la rue Saint-Sulpice mais l’accès usuel se fait plutôt par une entrée pratiquée dans le mur de chevet de la basilique. L’intérieur de la chapelle est construit suivant un plan en T, nef et transept, que l’on peut aussi voir comme une croix latine dont la partie supérieure peu profonde est presque entièrement occupée par le retable. Le choeur liturgique se prolonge dans une partie de la croisée de la nef et du transept. La nef comprend un vaisseau central et des bas-côtés surmontés de tribunes.

Les langages architecturaux bien distincts de la chapelle d’origine et de la reconstruction dialoguent dans la chapelle dont tout le décor architectural est en tilleul. Les premiers niveaux reconstitués ont retrouvé les tons beiges et bruns, les dorures et les touches rouges et azur des bois teints d’origine. Les auteurs ayant abordé le décor d’origine de la chapelle y ont vu des sources d’inspiration nombreuses qui diffèrent de l’un à l’autre. On y a perçu un gothique français dit fleuri, une influence britannique surtout perceptible dans les anciens plafonds à structures apparentes, une certaine facture espagnole et même un éclectisme d’apparence gothique combinant des éléments romans, byzantins, persans, arabisants et baroquisants. Il faut sans doute y reconnaître plus simplement un éclectisme néogothique très élaboré qui puise à diverses sources européennes. L’Italie s’ajouterait sans doute aux sources de ce florilège gothique, les arcs brisés bicolores étant par exemple courants dans l’architecture médiévale italienne. Dans son ensemble, l’éclectisme néogothique de la chapelle reflète bien l’esprit victorien de la fin du XIXe siècle. Depuis la reconstruction de la chapelle, une voûte en treillis d’acier triangulé et lambrissé de bois, moderne et d’une grande simplicité, semble flotter au-dessus de la nef tout en étant symboliquement appuyée sur les colonnettes. La lumière entre de chaque côté de la voûte et, comme un matériau éthéré, remplit l’espace entre le décor gothique reconstitué et l’enveloppe résolument moderne.

Le retable monumental du sculpteur Charles Daudelin constitue la pièce maîtresse du nouvel intérieur. Il est éclairé par un rideau de lumière provenant d’une ouverture entre la voûte et le mur lambrissé. L’oeuvre se compose de plus de trente panneaux en bronze représentant la marche de l’humanité à travers les chemins difficiles de la vie (trois arcs) vers le Christ, L'Esprit Saint (une colombe) et Dieu le Père dans la gloire du Ciel (un soleil). La facture moderne du retable et ses arcs en plein cintre font doublement contraste avec l’ancien décor gothique. Le chemin de croix, le confessionnal et quelques sculptures sont les seuls anciens éléments décoratifs ayant survécu à l’incendie. Enfin, de nombreuses inscriptions en latin dans une écriture gothique ornent la chapelle. Les paroles de la prière médiévale Salve Regina – Salut, Reine, mère de Miséricorde (...) – sont inscrites sur les arcs surbaissés des bas-côtés.

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L’autel de la Sainte-Famille reconstitué.
©Denis Tremblay, 2009
 
Détails du transept et de la nef, à droite.
©Denis Tremblay, 2009
 
La sacristie.
©Denis Tremblay, 2009
 
 
Plafond de la sacristie.
©Denis Tremblay, 2009
 
Élévation, rue Saint-Sulpice (dessin de la toiture incomplet).
©Ville de Montréal, vers 1995.
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Élévation du côté des jardins du séminaire.
©Ville de Montréal, vers 1995.
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Construction initiale  
 
Date de construction :

1888-1891

Concepteur de la construction :
Propriétaire constructeur :
  • Fabrique de la paroisse Notre-Dame de Montréal
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Fonction(s) d'origine et type particulier  
 
Fonction(s) spécifique(s) :
  • chapelle
  • sacristie
Fonction(s) générale(s) :
  • religion
  • bureaux
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Autres travaux – Modifications  
 
Travaux 1 :
    Date des travaux : 1979-1982
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Reconstruction suite à l'incendie de décembre 1978.
Concepteurs :
  • Jodoin, Lamarre, Pratte et Associés
    (firme d'architectes)
    Informations concernant la carrière du concepteur
  • Charles Daudelin
    (sculpteur)
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Protections patrimoniales du bâtiment  
 
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
  • Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré).
    Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivante :
  • Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Vieux-Montréal (juridiction municipale)
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Numéros de référence  
 
Bâtiment :

0040-32-8983-02

Propriété :


Fiche 2 de 1 sur cette propriété

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