Nombre d'étages : 2½ l'étage de comble est compté comme une moitié d'étage
Matériau dominant : pierre
Type de toit principal : à deux versants
Pour plus d'information sur les caractères physiques du bâtiment, veuillez consulter le relevé des
caractères physiques.
Pierre
:
Moellons de calcaire.
Encadrement des ouvertures : pierre grise de Montréal [calcaire], ainsi que des éléments de provenance indéterminée, remplacés lors d'une restauration en profondeur .
En l'absence d'une mention de confirmation, l’identification « pierre grise de Montréal [calcaire] » est présumée d’après l’apparence et l’époque d’utilisation.
Ce bâtiment fait partie de l'ensemble suivant :
Maison et entrepôt Edward-William-Gray Histoire de l'ensemble Deux bâtiments, de facture semblable, construits à la même époque par un même propriétaire. On a longtemps désigné cet ensemble par l’appellation « maison Beaudoin », d'après le nom du propriétaire au moment du classement en tant que monument historique en 1969.
Cliquez sur le nom de l'ensemble pour obtenir la liste des bâtiments de cet ensemble.
Histoire du bâtiment
Le marchand et shérif Edward-William Gray fait construire cette maison en 1785 pour ses propres besoins. La maison qu’il occupe depuis quelques années est alors remplacée par le nouveau bâtiment. La maison forme un ensemble avec l'immeuble voisin construit précédemment pour ses besoins commerciaux.
La nouvelle maison et l’immeuble adjacent connaîtront une longue histoire commune, le tout appartenant toujours à un seul propriétaire. Après un incendie subi en 1968 et un classement en tant que monument historique en 1969, l’immeuble est restauré au début des années 1970 (peut-être en 1970-1971 dans le cas de ce bâtiment) dans l’esprit de la construction d’origine, le toit à deux versants étant notamment rétabli.
Voir aussi les informations sur le ou les ensembles dont ce bâtiment fait partie.
Ce bâtiment, comme tout l’ensemble dont il fait partie, présente depuis sa restauration des caractéristiques typiques de la maison urbaine façon Nouvelle-France, tant dans son implantation et sa forme que dans la composition de la façade et dans ses détails. Des nuances s’observent toutefois, notamment les carreaux des fenêtres plus grands que ceux du XVIIIe siècle.
Cette grande maison comporte plusieurs portes d’entrée, une constante depuis le XIXe siècle, sans qu’on sache si cela peut aussi refléter certaines subdivisions créées par Gray dès le XVIIIe siècle. De plus, dans la partie gauche de la maison, un mur de refend en pierre, parallèle au mur de façade et proche de ce dernier, divise curieusement l’intérieur – ce que trahit la cheminée qui apparaît dans le versant du toit. Les fenêtres de l’élévation arrière révèlent pour leur part un jeu de niveaux intérieurs que l’alignement régularisé des fenêtres, à l’avant, masque tout à fait. Gray a peut-être conservé certaines composantes de la maison remplacée par celle-ci. Les activités commerciales, d’abord concentrées dans le bâtiment adjacent, auraient-elles pu déborder dans la partie gauche de la maison? Chose certaine, l’organisation intérieure semble avoir été relativement complexe dès l’origine.
Le 5 juillet 1785 (notaire J. Papineau), E.W. Gray s'entend avec son voisin du côté droit pour obtenir une bande de terre afin d'y ériger le mur de la maison qu'il « fait construire », mur qui sera mitoyen entre les parties. La bande de terrain cédée pour ériger ce mur (trois pieds sur la rue Saint-Vincent s'élargissant à environ quatre pieds à l'arrière du bâtiment) apparaît toujours sur le plan parcellaire.
Fonction(s) d'origine et type particulier
Fonction(s) spécifique(s) :
résidence unifamiliale
Fonction(s) générale(s) :
habitation
Type particulier de bâtiment :
maison urbaine façon Nouvelle-France
Autres travaux – Modifications
Travaux 1 :
Date des travaux : 1933 Modification à la volumétrie verticale du bâtiment.
Remplacement de la toiture à deux versants par un étage à toit plat. L’annuaire Lovell’s de 1933 n’indique plus aucun occupant dans tout l’ensemble; en 1934, cette partie est de nouveau occupée.
Travaux 2 :
Date des travaux : vers 1970-1971 Modification à la volumétrie verticale du bâtiment.
Reconstruction du toit versant à la suite d'un incendie en 1968. Selon les annuaires Lovell’s, il n’y a encore aucun occupant dans le bâtiment en 1970 et en 1971; en 1972, un nouveau restaurant y est ouvert.
Autres propriétaires ou locataires (sélectif)
Propriétaires :
succession Edward William Gray (propriétaire de 1783 au 1828-03-15) Frederick William Ermatinger, neveu et associé de Gray, partageait la maison avec la veuve de Gray avant de devenir propriétaire suite au décès de sa tante.
Séraphino Giraldi (hôtelier) (propriétaire du 1828-03-15 à 1869) Informations biographiques disponibles pour l'année 1849 Giraldi est décédé le 31 mai 1869 et la Banque Jacques-Cartier a acquis la propriété en réglement de dettes.
Adjuteur Carmel (imprimeur) (propriétaire du 1890-05-08 au 1919-03-27) Carmel occupait déjà les lieux à titre de locataire depuis au moins 1880. Après son décès en 1911, sa succession conserva la propriété jusqu'en 1919.
Stephen Langevin (médecin) (propriétaire du 1919-03-27 au 1954-11-26)
Bernard Beaudoin (garagiste) (propriétaire du 1954-11-26 à 1970) Beaudoin était propriétaire du St-Vincent Parking, dont le terrain de stationnement était dans la cour arrière.
Succession Bernard Beaudoin (propriétaire de 1970 au 1987-01-14)
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par les statuts suivants :
Immeuble patrimonial classé sous le nom de Maison et entrepôt Edward-William-Gray Anciennement un monument historique classé (1969-06-04) (juridiction provinciale)
Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré). Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivante :
Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Vieux-Montréal (juridiction municipale)