En l'absence d'une mention de confirmation, l’identification « pierre grise de Montréal [calcaire] » est présumée d’après l’apparence et l’époque d’utilisation.
Ce bâtiment fait partie des ensembles suivants :
Immeuble Alexandre-Roy Histoire de l'ensemble L'ensemble comprend les vestiges d'une maison-magasin, rue Saint-Paul, et d'un immeuble construit face au port, de facture architecturale similaire, ainsi qu'un immeuble plus tardif qui intègre les deux premiers.
Cliquez sur le nom de l'ensemble pour obtenir la liste des bâtiments de cet ensemble.
Avertissement :
L’apparence de l’immeuble, fait de deux bâtiments réunis, peut être confondante. Les composantes visibles de la rue ont été mises en place de 1817 à 1919.
Histoire du bâtiment
En 1859-1860, la maison-magasin qui appartient à Alexandre Roy et l'immeuble situé sur le même site, mais face au port, sont unifiés en un seul bâtiment, peut-être à l'initiative conjointe d’Alexandre Roy, propriétaire de l’emplacement, et de François-Xavier Brazeau, marchand de dry goods (tissus, mercerie et autres produits), le locataire principal qui a lui-même financé une construction antérieure en accord avec Roy. Les deux bâtiments sont reliés par une adjonction et la toiture modifiée recouvre cette nouvelle partie centrale alors que les anciens versants à lucarnes sont conservés près des rues (à tout le moins le versant de la rue Saint-Paul selon une vue ancienne du secteur).
L’immeuble sert principalement à des fins commerciales mais aussi à l’entreposage jusqu’au milieu des années 1970. François-Xavier Brazeau en est le principal locataire jusqu’en 1885. Il n'utilise toutefois à son compte qu’une partie de l’immeuble, avec une adresse sur la rue Saint-Paul. Le commerce de livres et de papeterie occupe une part importante de l’espace locatif du bâtiment entre les décennies 1860 et 1940. Ainsi, par exemple, l’entreprise S. Robitaille & Compagnie, papeterie et commerce de curiosités amérindiennes et de feux d’artifice, occupe une autre partie du bâtiment pendant plus d’un demi-siècle, tandis que la Librairie Beauchemin se sert d’une partie de l’immeuble comme entrepôt au tournant du XXe siècle. Des manufacturiers et des marchands en tout genre en sont les locataires. Entre-temps, vers 1887 (à un an près) on met en place un nouveau comble mansardé, avec des brisis munis de lucarnes. En 1919, les terrassons (sections à faible pente de ce toit brisé) semblent remplacés par un toit plat, ce qui, en façade, augmente la hauteur des brisis désormais plutôt décoratifs.
Depuis 1978, l’immeuble est l’hôte d’un restaurant et d’une boîte à chanson.
Voir aussi les informations sur le ou les ensembles dont ce bâtiment fait partie.
Alexandre Roy (marchand) (propriétaire de v. 1860 au 1884-11-24) Roy est propriétaire du lot depuis le 18 mars 1837 sur lequel sont construits la maison Étienne-Roy (1817) et l’entrepôt François-Xavier-Brazeau (1846). Il décède le 24 novembre 1884 laissant l’immeuble à sa succession qui le conserve jusqu’au 19 décembre 1947.
Locataire ou autre usager d'origine :
François-Xavier Brazeau (marchand de dry goods) (locataire de v. 1860 à 1885) Informations biographiques disponibles pour l'année 1849 Brazeau était depuis 1846 le locataire principal de la maison Étienne-Roy et de l’entrepôt François-Xavier-Brazeau.
Commentaire sur la construction
Jusqu’à la fin des années 1850, les baux mentionnent la présence d’une cour entre les deux immeubles. Une photographie du secteur prise en été 1859 montre une ancienne toiture traditionnelle à deux versants sur le bâtiment de la rue Saint-Paul. Dans le rôle foncier de 1860 (élaboré l'été suivant), de même que dans les rôles subséquents, il est indiqué de consulter les entrées de la rue Saint-Paul pour connaître la valeur immobilière du bâtiment visible du côté du port. Les travaux d'unification auraient donc lieu entre la photographie de 1859 et le rôle de 1860. Une photographie du secteur prise en 1863 montre un nouveau toit à pentes douces au centre alors que subsiste au moins le versant plus ancien du côté de la rue Saint-Paul (et probablement du côté du port également). Il s'agirait d'un toit brisé à quatre longues sections (pente moyenne/ pente douce/ pente douce/ pente moyenne).
Fonction(s) d'origine et type particulier
Fonction(s) générale(s) :
commerce
Autres travaux – Modifications
Travaux 1 :
Date des travaux : vers 1887 (plus ou moins un an)
Une vue du secteur réalisée vers 1887 (entre 1886 et 1889) montre encore la toiture mise en place en 1859-1860. Sur une autre, datée de 1887-1888, on voit un nouveau comble mansardé. Une photo prise de la rue Saint-Paul en 1910 montre le brisis recouvert de bardeaux d'ardoise probablement mis en place vers 1887.
Travaux 2 :
Date des travaux : 1919 Modification à la volumétrie verticale du bâtiment. Ajout d'un ou de plusieurs étages au bâtiment. Disparition d'une toiture en pente ou mansardée.
Travaux importants dans l'immeuble et modification probable de la toiture, la hauteur des brisis décoratifs (fausse-mansarde) étant augmentée. On apporte des modifications d’une valeur de 6 000 $ en 1919, sans plus amples précisions. Il est toutefois fort probable qu’il s’agisse notamment de la modification de la toiture.
Autres propriétaires ou locataires (sélectif)
Locataires :
S. Robitaille & Compagnie (commerçant de papeterie, de curiosités amérindiennes et de feux d’artifice) (locataire de 1887 à 1941)
Librairie Beauchemin (libraire) (locataire de v. 1900 à v. 1905) La libraire n’utilise cet immeuble que pour l’entreposage.
Protections patrimoniales du bâtiment
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré). Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivante :
Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Vieux-Montréal (juridiction municipale)