François-Alfred Chartier Laroque fait construire ce magasin-entrepôt en 1867-1868. Une série de bâtiments sont démolis en 1867 pour permettre l’élargissement de la rue Notre-Dame, à l’ouest de la rue St-Pierre. La maison-magasin appartenant à Laroque, fils de l’important homme d’affaires montréalais François-Antoine Larocque, fait partie de cette série d’immeubles. Laroque entreprend donc aussitôt la construction d’un nouveau magasin-entrepôt en pierre de taille de quatre étages. En 1868, les travaux sont terminés et les deux espaces locatifs du magasin sont occupés. Les premiers locataires de l’immeuble sont d’une part, le fabricant et vendeur de meubles C.E. Pariseau, et, de l’autre, le marchand tailleur William Moss, remplacé l’année suivante, en 1869, par une modiste. À partir de 1873, C.E. Pariseau occupe tout le bâtiment; il quittera les lieux en 1875 après avoir fait faillite.
Pendant les vingt-cinq années suivantes, des entreprises liées au secteur du meuble, de même qu’un encanteur occupent les lieux. Durant cette période, l’immeuble n’abrite qu’un seul locataire à la fois. Alors que l’occupation du magasin-entrepôt est marquée par une forte instabilité, la propriété demeure aux mains des Larocque et de leurs héritiers au moins jusqu’à la Première Guerre mondiale. Au XXe siècle, le bâtiment accueille diverses entreprises commerciales de tout genre et n’a plus vraiment de vocation particulière. On constate toutefois qu’à plusieurs reprises ses occupants sont engagés dans le commerce des tissus et des vêtements. Vers la fin des années 1940, la Richard Helmsley Co. Ltée, acquiert l’immeuble. Propriétaire pendant plusieurs décennies, c’est vraisemblablement sous sa gouverne que le bâtiment subit l’ajout d’un étage, entre 1938 et 1950, ainsi qu’une intégration accrue à l’immeuble situé à l’arrière, rue Saint-Jacques. En 2004, le rez-de-chaussée abrite des boutiques tandis qu’aux étages se trouvent des bureaux reliés à l’immeuble de la rue Saint-Jacques. |