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Nom du bâtiment :
Cuisine de la Maison-Papineau
Adresse civique :
rue de Bonsecours Note : ce bâtiment n'a pas d'accès à la rue Le bâtiment principal de cette propriété est situé au 440, rue de Bonsecours
Construction et modifications majeures :
vers 1752/ 1831-1832/ 1962-1965
Plans de localisation
:
Caractères physiques :
Nombre d'étages : 3
Matériau dominant : pierre
Type de toit principal : à pente simple
Pour plus d'information sur les caractères physiques du bâtiment, veuillez consulter le relevé des
caractères physiques.
Ce bâtiment fait partie de l'ensemble suivant :
Maison Papineau Histoire de l'ensemble L’ensemble comprend la maison proprement dite, une aile à l’arrière – plus ancienne – où étaient les cuisines, et un garage en pierre aménagé au XXe siècle dans la foulée de la restauration.
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Avertissement :
Ce bâtiment est une dépendance. Les informations disponibles seront très limitées.
Histoire du bâtiment
Cette dépendance en pierre est construite en 1752 pour le tonnelier Joseph Papineau dit Montigny, par le maçon François-Xavier Daveluy dit Larose. Elle se trouve alors à l’arrière d’une maison en bois déjà en place depuis longtemps. Il reste à ce jour plusieurs questions non résolues concernant sa construction, son usage initial et son évolution. À l’origine, elle comprend seulement un ou deux des trois niveaux actuels. De plus, la fonction de cuisine, bien documentée à l’époque des Papineau, ne l’est pas pour l’époque de la construction. En guise d’hypothèse, il est toutefois possible de supposer qu’il s’agit dès l’origine d’une adjonction en pierre comprenant deux parties (passage étroit et corps rectangulaire principal) et deux étages; il s’agirait peut-être d’une adjonction visant dès lors à aménager une cuisine à l’écart de la maison principale. L’étage au-dessus du rez-de-chaussée, s’il existe, pourrait être occupé par des domestiques.
Mais ce n’est que conjecture et il est possible que plusieurs modifications soient apportées par John Campbell quand il construit une nouvelle maison en façade, en 1785, ou par les Papineau (Joseph puis Louis-Joseph) après leur arrivée en 1809. Chose certaine, à l’époque de Louis-Joseph et Julie Papineau, et avant même qu’ils rénovent le tout, il s’agit de l’aile de la cuisine de leur maison, reliée à cette dernière par un passage plus étroit.
En 1831-1832 Louis-Joseph et Julie Papineau font assurément ajouter au moins un étage au corps de bâtiment principal de cette aile. Ils font aussi déplacer la cuisine principale du rez-de-chaussée à l’étage au-dessus, afin qu’elle soit au même niveau que la salle à dîner dans la maison ; Amédée Papineau écrira « l’aile des cuisines ». Un balcon (disparu) est également construit au troisième étage ajouté.
Le rez-de-chaussée de ce bâtiment est englobé dans l’entrepôt qui occupe toute la cour pendant une partie du XXe siècle, de sorte que la restauration des années 1960 est peut-être radicale pour certaines composantes, au rez-de-chaussée surtout. On retrouve néanmoins à l’intérieur des composantes très anciennes, même à ce niveau.
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Architecture
Cette aile, presque perpendiculaire à la maison Papineau, est adossée à la propriété voisine de sorte que son mur arrière est mitoyen. Le petit corps de bâtiment étroit qui sert de passage vers la maison compte deux étages (surmontés d’une serre) tandis que le carré principal de l’aile en possède trois. Un toit en appentis percé d’une lucarne coiffe le carré. L’élévation principale de ce petit bâtiment est tournée vers la cour mais aussi vers le fleuve Saint-Laurent, ce qui explique que les Papineau aient construit une galerie ouverte au dernier étage. Le bâtiment est en moellons de calcaire et les chambranles des ouvertures en pierre taillée, de sorte que la facture de cette aile correspond à celle des maisons façon Nouvelle-France, une manière perpétuée jusqu’à l’ajout d’étage dans les années 1830 et respectée avec soin lors de la restauration des années 1960, notamment en posant des fenêtres à deux vantaux et à petits carreaux.
La façade de cette dépendance donne sur une cour privée dès la construction. La composition d’une simplicité extrême relève de ce constat, mais la régularité des ouvertures du corps de bâtiment principal de cette aile – deux ouvertures par étage et deux travées – fait néanmoins partie de la combinaison usuelle de considérations pratiques et esthétiques. Les encadrements de pierre taillée sont d’abord dus, à n’en pas douter, à un souci de pérennité et de résistance. La portion dressée de ces pierres offre par ailleurs une ligne d’arrêt pour un éventuel crépi et dessine un cadre autour de chaque ouverture, pour le plaisir de l’oeil. Cela dit, il est difficile de dater tous ces encadrements, certains pouvant provenir de la restauration des années 1960.
Seule la souche de cheminée qui dépasse du toit fournit un indice sur la fonction ancienne principale de ce corps de bâtiment secondaire, soit la cuisine d’une grande maison bourgeoise. Les âtres du rez-de-chaussée et de l’étage (particulièrement le second) sont visibles à l’intérieur, de même qu’un dallage de pierre au rez-de-chaussée.
Date des travaux : 1831-1832 Modification à la volumétrie verticale du bâtiment. Ajout d'un ou de plusieurs étages au bâtiment.
Ajout d'au moins un étage et d'un balcon (disparu). Réaménagement intérieur (cuisine, etc.).
Travaux 2 :
Date des travaux : 1962-1965 Restauration ou recyclage du bâtiment.
Travaux de restauration.
Protections patrimoniales du bâtiment
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par les statuts suivants :
Immeuble patrimonial classé sous le nom de Cuisine de la Maison Papineau Anciennement un monument historique classé (1965-12-22) (juridiction provinciale)
Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré). Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivante :
Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Vieux-Montréal (juridiction municipale)