En l'absence d'une mention de confirmation, l’identification « pierre grise de Montréal [calcaire] » est présumée d’après l’apparence et l’époque d’utilisation.
Ce bâtiment fait partie de l'ensemble suivant :
Magasins-entrepôts Mills Histoire de l'ensemble Série de trois magasins-entrepôts identiques construits au même moment par les mêmes propriétaires constructeurs. Vers 1868, suite au partage de la succession Mills, deux de ces magasins sont regroupés (434-438 Sainte-Hélène), tandis que l'autre (432 Sainte-Hélène), devient une propriété distincte.
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Histoire du bâtiment
C’est en 1864 que la succession de John E. Mills, formée de sa veuve Hannah Lyman et de ses quatre filles, entreprend la construction de trois magasins-entrepôts sur la rue Sainte-Hélène. Ils sont construits sur un terrain alors occupé partiellement par un ou deux bâtiments. Les anciennes constructions seront démolies pour faire place au nouvel ensemble, œuvre de l’architecte Andrew B. Taft. Vers 1868, les trois bâtiments sont remis à deux des filles Mills. Mme N.S. Whitney (Hannah Jane Mills) devient propriétaire de ce magasin-entrepôt qui est formé d’une des trois unités d’origine.
L’occupant d’origine du magasin-entrepôt est Stevenson, Sutherland & Co., une entreprise d’importation en gros de dry goods (tissus, articles de mercerie et peut-être d’autres produits). La compagnie occupe les lieux pour une période de six ans, de 1866 à 1872. Vers 1875, l’entreprise Whitney, Wardlow & Co., fondée par Nathaniel S. Whitney, le mari d’Hannah Jane Mills, s’installe dans le bâtiment. L’entreprise de vente de cuir occupe en même temps une partie du 434-438 Sainte-Hélène. À la fin du XIXe siècle, des entreprises du secteur du vêtement s’installent dans le magasin-entrepôt. On y trouve, au début du XXe siècle, une compagnie de vente de vêtements pour hommes. En 1907, un nouveau propriétaire, J.A. Jacobs, fait ajouter deux étages au bâtiment qui continue d’accueillir des entreprises du secteur textile. Vers 1925, la fonction des lieux change complètement avec l’arrivée de W. J. Bush Co. Ltd., une entreprise spécialisée dans la production d’essences parfumées ; elle demeure sur place pendant environ trente ans. Vers 1945, cette compagnie étend ses activités au bâtiment voisin, le 430 Sainte-Hélène. Par la suite, les deux bâtiments demeurent liés et sont possédés par les mêmes propriétaires. Vers 1955, un importateur et distributeur de quincaillerie s’installe dans le magasin-entrepôt et dans le 430 Sainte-Hélène. Il y demeure jusque vers 1985.
En 1986 et 1988 ce magasin-entrepôt et le 430 Sainte-Hélène subissent des rénovations majeures alors que l’intérieur est transformé en bureaux et en logements, une utilisation de l’espace qui perdure en 2005.
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Succession John Easton Mills (propriétaire de v. 1863 à v. 1868) La succession de John Easton Mills est formée de sa veuve, Hannah Lyman, et de ses quatre filles, Alice, Hannah Jane, Mary Elizabeth et Ada Maria.
Locataire ou autre usager d'origine :
Stevenson, Sutherland & Co. (importateurs de dry goods) (locataire de 1866 à 1872) Les associés changent vers 1870, l'entreprise porte alors le nom de Sutherland, Hardie & Fleming.
Commentaire sur la construction
Six marchés de construction ont été signés ; notaire J. S. Hunter, 15 mars 1864, 9618 à 9623.
Fonction(s) d'origine et type particulier
Fonction(s) spécifique(s) :
commerce de gros
Fonction(s) générale(s) :
commerce
Type particulier de bâtiment :
magasin-entrepôt
Autres travaux – Modifications
Travaux 1 :
Date des travaux : 1907 Modification à la volumétrie verticale du bâtiment.
Ajout de deux étages.
Travaux 2 :
Date des travaux : 1986-1988 Restauration ou recyclage du bâtiment.
Transformation en bureaux et en logements Les travaux de restauration et de recyclage touchent également le 430 Sainte-Hélène.
Autres propriétaires ou locataires (sélectif)
Propriétaires :
Hannah Jane Mills Whitney (propriétaire à partir de v. 1868) L'entreprise de l'époux de Mme Mills Whitney, N. S. Whitney, marchand de cuir, occupe le bâtiment à partir d'environ 1880 et jusque vers 1890. Après le décès du père, le fils de Hannah Jane Mills Whitney reprend la direction de l'entreprise avec sa mère comme conseillère spéciale.
J. A. Jacobs J. A. Jacobs fait ajouter deux étages au magasin-entrepôt en 1907. Ce propriétaire est tout d'abord gérant pour l'entreprise The Canadian Underwear Co. qui occupe le magasin-entrepôt, puis fonde sa propre entreprise, Jacobs Investments Corp., à qui il vend le bâtiment.
W. J. Bush & Co. Canada Ltd. (producteur d'essences parfumées) Ayant occupé le bâtiment depuis environ 1925, cette entreprise étend ses activités au bâtiment voisin, le 430 Sainte-Hélène, vers 1945.
J. A. E. Bureau (importateur et distributeur de quincaillerie) L'entreprise du propriétaire, Richardons & Bureau Ltd., s'installe dans le bâtiment vers 1955 et y demeure jusque vers 1985. L'entreprise occupe également le bâtiment voisin, le 430 Sainte-Hélène, fort probablement pour la même période.
Protections patrimoniales du bâtiment
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré). Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivante :
Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Vieux-Montréal (juridiction municipale)