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LA PLAQUE TOURNANTE
MONTRÉALAISE |
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LE CENTRE ANCIEN, LE VIEUX
PORT
ET LE SECTEUR DES GARES DE MONTRÉAL
Montréal, à cause de
sa position géographique stratégique aux
portes du continent nord-américain — elle
fut fondée au point précis
de rupture de la navigation fluviale sur le Saint-Laurent
—, a joué un rôle clé en tant
que plaque tournante continentale et atlantique.
En témoigne clairement un ensemble patrimonial
: le centre ancien, le vieux port et le secteur
des gares.
Le centre ancien, le vieux port et
le secteur des gares de Montréal comprennent
un éventail remarquable de bâtiments et
d’équipements de transport, de transbordement
et de manutention. Ces équipements de transit
pour les personnes et les marchandises témoignent
d’innovations locales et d’importants échanges
d’influence avec d’autres régions
d’Amérique et avec l’Europe. Par
exemple, les magasins-entrepôts bâtis
au cours des années 1850-1880 ont préfiguré
le mouvement rationaliste du XXe siècle (à
l’instar des cast-iron buildings new-yorkais),
l’architecture fonctionnelle des silos montréalais
a inspiré le modernisme européen, des
gares ont reflété avec vigueur des courants
architecturaux majeurs en Amérique du Nord, et
une autre gare a été à l’origine
d’un aménagement urbain d’avant-garde.
Le centre ancien de Montréal
— sa « Cité » —
constitue, pour sa part, un cas de conservation unique
parmi les grandes métropoles d’Amérique
du Nord : il donne toujours à voir un centre-ville
de la fin du XIXe siècle et du début XXe
remarquablement préservé, témoin
irremplaçable de l’époque où
Montréal s’affirme comme métropole
du Canada. Le vieux centre a même gardé
la trame lisible et des bâtiments de l’ancienne
ville fortifiée. Ce centre ancien ayant participé
activement au rôle de plaque tournante de Montréal
en plus d’en avoir été le lieu de
gestion, il témoigne avec force d’un pan
entier du développement du continent nord-américain,
donc de l’histoire occidentale.
Enfin, et non
sans parenté avec l’architecture fonctionnelle
des équipements de transit reliés au rôle
de Montréal plaque tournante, la ville comprend
plusieurs œuvres majeures d’architecture
moderne fonctionnaliste, dont certaines font figure
d’icone.
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BRÈVE DESCRIPTION
Montréal
est fondée en 1642, au bord du fleuve Saint-Laurent,
en un lieu fréquenté depuis des millénaires
par les Amérindiens et situé juste au
pied de rapides opposant un premier obstacle majeur
à la navigation maritime et fluviale. •
Le cœur ancien de la ville, tôt
fortifié, devient son centre des affaires
au XIXe siècle. Effervescent jusqu’en
1929, puis négligé, il sera par la suite
protégé et réinvesti. • Indissociables
du centre ancien, le vieux port et
l’entrée adjacente du canal de
Lachine, lequel contourne les rapides évoqués,
donnent toujours à voir des équipements
de grande envergure mis en place à la fin du
XIXe siècle et au début du XXe, dans un
environnement restauré avec soin. Pour leur part,
le pont Victoria, tout premier ouvrage
à franchir le fleuve Saint-Laurent, immédiatement
en aval des rapides, de même que de grandes gares,
témoignent de la vocation ferroviaire majeure
de Montréal au cœur de réseaux transcontinentaux
nord-américains. • L’une de
ces gares a fourni le noyau d’un remarquable réseau
piétonnier souterrain, en plus d’amener
dans son sillage un vaste complexe immobilier moderne
dont le principal immeuble, la Place Ville-Marie,
constitue un icone architectural internationalement
reconnu de Montréal — auquel répond
Habitat 67, un grand ensemble résidentiel
qui domine depuis 1967 la jetée séparant
le fleuve et le bassin du vieux port. Le tout
forme un concentré patrimonial nord-américain
unique, reflet du rôle historique de plaque tournante
continentale et atlantique joué par Montréal.
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