LE VIEUX PORT DE MER

Le port de Montréal s'étend aujourd'hui sur des kilomètres. Comme dans le cas du centre ancien, son expansion ne s'est pas faite au détriment de sa vieille partie. C'est de cette dernière, qui longe le centre ancien de la ville, dont il sera question ici.

Le vieux port est bordé par le « front de fleuve » du Vieux-Montréal — reflet de l'articulation quasi organique existant entre ville et port au XIXe siècle, comme nous l'avons vu avec les magasins-entrepôts. Du côté sud, la Cité du Havre protège le vaste bassin portuaire du courant fluvial puissant et des glaces. Cette jetée, d'abord nommée Mackay, date de la toute fin du XIXe siècle, alors qu'on amorce la construction des grands quais.

Le Vieux-Port actuel correspond à l'ensemble remodelé entre 1896 et 1914. Ses grands quais, ses hangars encore utilisés ou autrement recyclés, ses élévateurs mobiles sur rails, ses silos et convoyeurs, et même ses vestiges mis en valeur, témoignent tous de l'ampleur et de la diversité des équipements de l'un des plus grands ports mondiaux de la première moitié du siècle. Les silos et convoyeurs toujours présents aujourd'hui, comptent parmi les éléments « mécanistes » les plus visibles de l'époque. Nous en reparlerons à la page Les silos à grain.

Au cours des années 1980, la population montréalaise et le gouvernement fédéral, responsable de ces équipements, ont choisi de réaménager le vieux port pour le rendre accessible au public tout en y conservant le maximum possible d'activités portuaires. Une simple promenade à pied ou sur l'eau permet à quiconque de pressentir la signification du lieu.

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