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La Cité historique
 

 

Imaginez, il y a des milliers d'années, une île boisée et giboyeuse, située au point de rencontre du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Outaouais...

Régulièrement, des Amérindiens y font halte, remettant ensuite leur canot à l'eau pour poursuivre leur route vers l'est et l'océan Atlantique, ou portageant s'ils continuent vers l'ouest, afin d'éviter les rapides qui se dressent sur la route des Grands Lacs.

Avant la fondation

Vieux-Montréal, vue régionale

À l'époque, le Vieux-Montréal est une crête allongée, formée de plusieurs replats parallèles au fleuve. Cette crête, dominée par une petite colline (aujourd'hui disparue), est séparée du reste de l'île par un ruisseau courant au fond d'une dépression marécageuse, et qui en rejoint d'autres pour former une petite rivière.

Vieux-Montréal, vue locale
Traitement informatique préalable réalisé pour le musée Marguerite-Bourgeoys, en vue d'une publication.

 

La petite rivière en question, en se jetant dans le fleuve, laisse à son embouchure une pointe de terre dépassant à peine des flots. Sur laquelle, un jour, des Français fonderont Montréal.

 

Des campements amérindiens

Très tôt, des Amérindiens établissent des campements de part et d'autre de la petite rivière, havre naturel tout désigné. Les archéologues, au XXe siècle, y retrouveront des outils de pierre pouvant dater de quelque 4 000 ans. À coup sûr, la présence amérindienne remonte à 2 500 à 3 000 ans.

Objets témoins lithiques - pointes

Objets témoins lithiques trouvés sur le site Lemoyne-Leber, dans le Vieux-Montréal. Ces pointes datent du Sylvicole inférieur (1 000 à 400 ans avant Jésus-Christ), sauf celle du haut, qui date du Sylvicole supérieur (1 300 à 1 550 ans après Jésus-Christ).

Photo : Ville de Montréal; photographe, Marc Laberge, Vidéanthrop inc.
Collection archéologique : Ville de Montréal


Sur la base des artefacts ainsi découverts à ce jour, les campements semblent n'avoir été que temporaires. Cela dit, il est certain que l'île de Montréal a abrité plusieurs villages amérindiens avant l'arrivée des Français — ailleurs que sur le territoire actuel du Vieux-Montréal, cependant.

Tessons de bordures de vases amérindiens

Éléments décoratifs de tessons de bordures de vases amérindiens. Ces objets, mis au jour à la place Royale dans le Vieux-Montréal, datent du Sylvicole supérieur (1 300 à 1 550 ans après Jésus-Christ).

Photo : Ville de Montréal; photographe, Marc Laberge, Vidéanthrop inc.
Collection archéologique : Ville de Montréal

 

L'arrivée des premiers Européens

Un jour de l'an 1535, les Iroquoiens du village d'Hochelaga, sur l'île, voient débarquer des Français, dirigés par l'explorateur Jacques Cartier. Ils lui feront un chaleureux accueil.

En 1603, Samuel de Champlain visite l'île à son tour — mais sans y trouver de village, cette fois. De retour en 1611, il installe son équipage sur la pointe, à côté de l'embouchure de la « Petite rivière ». Mais les fondateurs de Montréal restent encore à venir...

Texte de Samuel de Champlain

Texte de Samuel de Champlain, tel que publié dans The Works of Samuel de Champlain in six volumes, The Champlain Society, 1925 (vol. II, p. 175)

 
Quelques événements marquants

Sylvicole inférieur
(il y a 2 400 à 3 000 ans)

Des populations nomades fréquentent le site du Vieux-Montréal, laissant des traces que découvriront les archéologues.

1535

Jacques Cartier visite l'île et en nomme la montagne mont Royal — origine probable du nom de Montréal.

1611

L'explorateur Samuel de Champlain y séjourne à son tour. Il baptise place Royale son lieu de campement, lequel sera renommé la pointe à Callière.
 
 
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Vieux-Montréal

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Dernière mise à jour : avril 2000